Même si la formation de ce groupe est très récente (2017), on se doute bien dès la première écoute qu'on n'a pas affaire à des débutants. Et pour cause, il y a du beau monde : des membres, actuels ou anciens, de Maveth, Lantern et surtout l'Américain Terry « Christbutcher » Clark d'Excommunion (groupe de death blasphématoire bien bourrin que j'ai déjà présenté).
Conduit est un pur produit Dark Descent : du death blackisant très bien produit, hautement maîtrisé, avec du riff qui tue à la pelle. Christbutcher a repris l'esprit d'Excommunion avec un surcroît de technique et en virant les passages doom ; les compos sont aussi plus courtes et plus efficaces. L'album est très bien construit, plus basé sur du mid tempo avec des accélérations nerveuses et bien senties et quelques passages calmes pour mettre un peu d'atmosphère dans ce monde de brutes. Il est très immédiat et s'écoute d'une traite sans problème.
Finalement, le seul truc qui m'a dérangé avec ce disque, c'est que Proscription ne brille pas particulièrement dans l'excellent catalogue de Dark Descent. Ils ne sont pas tout à fait de la même trempe que Lvcifyre, Coffin Texts ou Desolate Shrine dans ses meilleurs moments. Ils se contentent, dirons-nous, de faire un excellent job. Avec la qualité moyenne des sorties de ces dernières années, je deviens snob et exigeant. Parce que Conduit est un produit tout à fait honorable de la part d'un groupe dont les membres ont déjà fait leurs preuves à d'autres occasions. Pas incroyable, donc, mais véritablement excellent dans sa catégorie. Et je retiens tout de même un morceau, particulièrement marquant : Radiant Midnight.
Tracklist de Conduit :
01. Four Wings Within The Samiel 02. I, The Burning Son 03. Red Sacrament Black Communion 04. Radiant Midnight 05. Thy Black Nimbus Gate 06. Voiceless Calling 07. Blessed Feast Of Black Seth 08. To Reveal The Words Without Words 09. Conduit
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