Rage

Artiste/Groupe

Rage

CD

Strings to a web

Date de sortie

Février 2010

Style

Heavy Métal

Chroniqueur

souf

Note souf

17/20

Site Officiel

Myspace

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C H R O N I Q U E

Après les très bons Speak of the Dead et Carved in Stone, le groupe Rage nous revient avec un nouvel opus intitulé Strings to a web. Je ne vous ferai pas languir trop longtemps en vous annonçant que cet album est une réussite.

Le trio gagnant se compose de « Peavy » Wagner au chant et à la basse, du génial Victor Smolski à la guitare et du batteur Andre Hilgers, digne successeur de Mike Terrana.

La première piste On the edge of darkness débute par des effets guitaristiques des plus originaux avec un son spatial et futuriste. Un refrain accrocheur à l’appui, une batterie titanesque, tous les éléments sont réunis pour une entrée en matière des plus alléchantes.

Hunter & Prey est doté d’un son lourd et percussif. A écouter bien fort pour un maximum de sensations ! Et quoi de plus jouissif que d’entendre Peavy s’écrier « Hunt you down ! » et finir en beauté par un rire démoniaque !

Into the light est un bon exemple du son de Rage, baigné en permanence par des modulations, passant du mode mineur au mode majeur, ce qui donne l’impression de dériver des eaux calmes de la Mélancolie aux eaux troubles de l’exaltation.

The beggar’s last dime rend compte de la virtuosité du guitariste biélorusse dans un solo frissonnant de vibratos, avant de nous préparer à…

…la merveille. Fiat Lux, et lux fuit ! Une intro symphonique, suivie d’un riff monstrueux puis d’une mélodie à émouvoir les endurcis comme les insensibles. J’ai nommé Empty Hollow. Jusque là nous étions plutôt bien lotis, mais avec cette cinquième piste c’est le nirvana qui est atteint. Certainement un incontournable des concerts à venir. 

Strings to a web est un morceau dans la veine prog qui témoigne de la parfaite symbiose qui règne entre les musiciens du groupe. A faire pâlir d’envie Dream Theater ou Andromeda.

Pour se remettre de toutes ces émotions, une courte trêve s’impose le temps d’un interlude instrumental à la suite duquel Connected nous transporte dans un éther ponctué de murmures « fill my blank pages ». Emotion, quand tu nous tiens.

S’ensuit la reprise de Empty Hollow. On ne s’en lasse pas. On s’en rassasie même quand, pour notre plus grande satisfaction, Saviour of the Dead pointe son nez. Une dixième piste démentiellement Heavy saupoudrée de paroles bien noires : « demons gather in my head, make me suffer in my bed».  Le solo de guitare est une fois de plus époustouflant.

Que dire de plus ? Le riff aguichant de Hellgirl, le rythme vif et prenant de Purified, les magnifiques arpèges de la ballade Through ages, les solis soignés de Tomorrow never comes, sont autant d’arguments qui nous font dire oui au virus de la Rage !

L’année 2010 s’ouvre sur de très bons auspices.