C H R O N I Q U E
Voilà Power Of The Dragonflame, l'album qui clôt la saga de l'épée d'emeraude. Alors perte de vitesse pour les uns, continuité vers un metal symphonique de haute volée pour les autres, en 2002 Rhapsody ne laisse personne indifférent. A noter que la basse est jouée par Sascha Paeth, le groupe cherchant à l'époque un remplacant à Alessandro Lotta. Depuis, les Italiens ont recruté l'excellent Patrice Guers, cocorico !
Et bien Rhapsody enfonce le clou et propose certainement l'album le plus puissant de la saga. Finalement c'est une suite logique à Dawn Of Victory et Rain Of A Thousand Flames. Power Of The Dragonflame se révèle être un des tous meilleurs opus du groupe, de part sa puissance, son agressivité et son extrême homogénéité. Dès Knightrider Of Doom le ton est lancé. Ultra-speed, Rhapsody poursuit sa marche guerrière. Le refrain de Power Of The Dragonflame fera un malheur en live, la basse ronflante de Sascha Paeth est très bien mise en avant, et la complémentarité entre l'agressivité du couplet et la magie du refrain est tout à fait séduisante.
Poursuivant ses bonnes habitudes, le groupe propose sa petite chanson folklorique, et The March Of The Swordmaster remplit le rôle à merveille. Tirée d'un air traditionnel, Rhapsody en fait un tube puissant à souhait. Mais la plus grosse surprise de l'album est sans conteste When Demons Awake. Riffs acérés et tranchants de Luca Turilli, et surtout un Fabio Lione qui pousse des cris à la limite du chant death - black. Ca ne rigole pas, et ce titre montre un Rhapsody capable de faire évoluer leur musique vers quelque chose de plus sombre et violent, et ce n'est pas un mal.
A l'opposé, Lamento Eroico voit Fabio chanter dans sa langue natale, lors de cette ballade réussie (quoique pas la meilleure). Quelle démonstration ! Il montre qu'il est un des meilleurs chanteurs de la scène, capable autant de chanter en voix claire et heavy, en chant hurlé ou en voix de ténor. Bref, tous les registres lui conviennent.
L'apothéose arrive comme souvent sur le dernier titre, mais là c'est juste gargantuesque ! Gargoyles, Angels Of Darkness est une composition fleuve de vingt minutes, une oeuvre à elle toute seule. Début tout à l'acoustique, style manouche et flamenco, sublime de dépaysement, et intégralement joué par Sascha Paeth. La suite est une succession de thèmes, refrains imparables, et ambiances apocalyptiques. C'est simple, Rhapsody joue un condensé de ce qu'il a pu montrer depuis ses débuts. C'est bien fait, saisissant et ne souffrant d'aucune longueur. La fin du titre n'est autre que In Tenebris, l'intro de l'album. La boucle est bouclée.
La fin de la saga s'achève une nouvelle fois sur une impression plus que positive, démontrant tout le savoir faire d'un groupe au sommet de son art. Rhapsody nous offre un opus moins baroque (la flûte a quasiment disparu hormis sur Agony Is My Name), plus puissant mais tout aussi symphonique et prenant du début à la fin. Power Of The Dragonflame fait en général l'unanimité, une pépite dont on ne se lasse pas.
Tracklist de Power Of The Dragonflame:
01. In Tenebris 02. Knightrider Of Doom 03. Power Of The Dragonflame 04. The March Of The Swordmaster 05. When Demons Awake 06. Agony Is My name 07. Lamento Eroico 08. Steelgods Of The Last Apocalypse 09. The Pride Of The Tyrant 10. Rise From The Sea Of Flames 11. Gargoyles, Angels Of Darkness
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