Artiste/Groupe:

Sadist

CD:

Hyaena

Date de sortie:

Octobre 2015

Label:

Scarlet Records

Style:

Death Progressif

Chroniqueur:

Azagtoth

Note:

15/20

Site Officiel Artiste

Autre Site Artiste

Sadist est de retour, après le déjà lointain (2010) Season In Silence.
Le groupe italien a traversé les âges dans l’ombre, avec un petit passage à vide (le pas génial Crust et l’improbable Lego) ayant précédé leur séparation, pour revenir plus constant que jamais en 2005 avec un line-up qui n’a pas bougé depuis, autour de Tommy Talamanca, leader incontesté du groupe car compositeur, producteur, interprète à la guitare (en virtuose) et aux claviers dont il s’occupe même en concert (le groupe n’a pas de claviériste en configuration live).

Alors, qu’attendre de Hyaena ? Eh bien je dirais qu’il est complètement dans la continuité des deux précédents efforts du groupe, c’est-à-dire qu’il propose un death metal progressif de haute volée, avec une technique élaborée mais qui sait rester sobre, une musique à la violence très maîtrisée et qui fait la part belle aux mid tempo et qui compte de nombreuses accalmies jazzy où basse et clavier se partagent le spectre sonore en toute quiétude.

Tommy Talamanca a toujours ce goût prononcé pour les sonorités de clavier créant des ambiances un peu mystique, comme ce qu’on peut entendre en intro de The Devil Riding The Evil Steed.
A propos de ce morceau justement, il résume assez bien le concept de l’album – élaboré par le vocaliste Trevor Nadir - : tous les morceaux évoquent ce prédateur ancestral qu’est la hyène, dont les légendes disent qu’elle serait chevauchée par le diable.
Sur ce même morceau (vous aurez compris que c’est mon préféré de l’album), on retrouve avec plaisir les tendances ethniques et tribales que le groupe affectionnait et avait surtout développé sur l’album Tribe. Il y a même un percussionniste invité sur le disque, un certain Jean N’Diaye.
Dans le genre atmosphère dense, il y a également le magnifique Gadawan Kura, morceau instrumental posé et envoûtant avec ses nappes de clavier, sa guitare acoustique et sa basse mélodique. On a aussi droit à quelques passages aux mélodies arabisantes (Eternal Enemies et African Devourers).

Rien à reprocher à cet album, qui présente Sadist sous son meilleur jour.
Pour ma part, je n’ai jamais trouvé d’album véritablement incontournable dans la discographie du groupe, de chef-d’œuvre ultime leur permettant d’accéder à une véritable reconnaissance à la hauteur de leur talent.
Hyaena ne va malheureusement pas changer la donne, puisqu’il s’agit comme je l’ai dit d’un album dans la continuité de ce que le groupe avait fait depuis sa reformation (bien que sans doute un peu meilleur). Pas d’audace réelle, pas de surprise. Mais du très bon son pour les amateurs de metal extrême subtile et élaboré.

Tracklist de Hyaena :

01. The Lonely Mountain
02. Pachycrocuta
03. Bouki
04. The Devil Riding The Evil Steed
05. Scavenger And Thief
06. Gadawan Kura
07. Eternal Enemies
08. African Devourers
09. Scratching Rocks
10. Genital Mask