C H R O N I Q U E

Avec Cultural Dissonance (voir ici), les Irlandais de Sandstone ne m'avaient pas particulièrement impressionné (malgré l'influence du coup de piston de Bruce Dickinson...) leur metal bien que mélodique ne brillant pas par son originalité...

Je dois me rendre à l'évidence ici : leur quatrième album atteste d'une évolution prometteuse...

Les douze pistes qu'ils nous proposent cette fois sans marquer un veritable tournant stylistique, révèlent un éclectisme dont nous ne les suspections pas... Aux mélodies sympathiques et entraînantes viennent désormais s'adjoindre des compositions riches sans virer complexes, des brûlots puissants sans verser dans la lourdeur... Enfin, suis-je tenté d'écrire : le savoir faire des protagonistes sert de réelles compositions pour mon plus grand plaisir !

Cat's Cradle se justifie par le fait que c'est le tître du roman de science-fiction support de l'ensemble de l'album mais pas que : pour une fois, une intro-prétexte qui renferme mieux que des samplers resucés...

Avec Almost Grateful, nous voici illico entrés dans le vif du sujet : par rapport au précédent opus, Sandstone décolle à tous les niveaux : les mélodies sont préservées mais surtout magnifiées par un son propre, un chant maîtrisé, des guitares virevoltantes... King Of Cipher, bien que de structure plus simpliste, enfonce le clou... Puis vient la première pépite : Winter, tout en nuances à l'image de cette nappe de piano qui ouvre et clôturera le morceau, joue sur le contraste : à la guitare, les riffs appuyés alternent avec bonheur avec les soli limpides; au chant, Sean Mac Bay nous gratifie d'une virtuosité technique remarquable sans pour autant négliger des passages empreints d'émotion contagieuse... Le rapide (mais mélodique...) Red Mist n'est qu'une transition (bonne) avant Cartesia : deuxième réussite, mid-tempo celle-là, avec un pont qui assure un final de toute beauté... Nouvelle transition Promise Me avant un... Monument : au feeling déconcertant ! Beneath The Scars, Fortress et Transgression remplissent leur rôle d'atouts en matière de robustesse colective alliée à l'aisance technique individuelle (mention spéciale au batteur Decky Domohol qui, en toute "discrétion", se met au service de ses partenaires comme dans tout combo de prog qui se respecte...).

Et voici le final qui emporte la décision (je mettrai mon coup de coeur !) : Virtuvian Man, morceau épique de plus de neuf minutes qui nous donne l'occasion d'entendre un superbe duo : Tim Ripper Owens (Judas Priest, Iced Earth...) venant prêter voix forte à Mac Bay pour une a-p-o-t-h-é-o-s-e !

Du coup, je ne peux que constater que Bruce Dickinson avait bel et bien le nez fin en jetant son dévolu sur ces Irlandais : ce n'était pas du favoritisme mais l'assurance d'un talent à éclore !

Bonne nouvelle pour nous : le talent de Sandstone est éclos !  

Tracklist de Delta Viridian :

01. Cat's Cradle
02. Almost Grateful
03. King Of Cipher
04. Winter
05. Red Mist
06. Cartesia
07. Promise Me
08. Monument
09. Beneath The Scars
10. Fortress
11. Transgression
12. Vitruvian Man. 

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