Savage Messiah

Artiste/Groupe

Savage Messiah

CD

Insurrection Rising

Date de sortie

Octobre 2009

Style

Thrash Metal

Chroniqueur

Blaster of Muppets

Note Blaster of Muppets

15/20

Site Officiel

Myspace

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C H R O N I Q U E

Dites-donc, un nouveau Megadeth (et excellent de surcroît !) en septembre, le retour des allemands de Paradox pour la fin octobre (bientôt chroniqué), Anthrax et Slayer qui repointent bientôt le bout de leur nez, un DVD live d' Annihilator qui devrait être disponible d'ici la fin du mois... et en plus, Savage Messiah avec cet Insurrection Rising, serait-ce la grande rentrée du thrash?

Tout d'abord, je précise que je découvre Savage Messiah avec leur deuxième album, je serai donc bien incapable de faire des comparaisons avec leur premier essai et me contenterai de le chroniquer en l'état. Alors, c'est quoi donc? Et bien dès les premières notes, les intentions de ces thrasheurs londoniens sont claires: nous avons le droit à du pur Thrash US à la sauce UK... Une sorte de TestaDeth à l'européenne en somme. En effet, beaucoup de riffs et d'ambiances renvoient à Testament, Megadeth, Annihilator ou même parfois Iced Earth. Etant fan de ces groupes, je ne m'en plaindrai pas... d'autant plus que les jeunes anglais ont bien appris leurs leçons et s'y entendent en matière d'efficacité.

Le riff de la première chanson, Insurrection Rising, fait penser à celui de D.N.R. de Testament. Le tempo est rapide, les guitares incisives, la production impeccable (Mr. Chris Tsangarides quand même, Painkiller de Judas Priest, mais aussi Angra, Malmsteen...), le son est puissant, ça joue bien: techniquement tout le monde est au point, et on attend la suite avec impatience.

Avec Corruption X, on se dit que l'art du riff qui tue est décidément bien maitrisé par le groupe. On pense encore à Testament. La machine de guerre avance tel un rouleau compresseur: pas de temps mort, pas d'accalmie. L'ambiance n'est pas à la fête, et ce n'est certainement pas le son lugubre de quelques cloches raisonnant au milieu du morceau qui vient alléger le tout.

L'intro du troisième morceau (In Absence of Liberty) est plus mélodique avec une guitare au son clair, mais au bout de 35 secondes c'est reparti avec un riff bien heavy ! Le break assez doux est bien vu car il apporte un peu de légereté et de variété, l'ambiance créee par les claviers est réussie et le solo de guitare inspiré. Tout ça sonne bien, on remarque juste que si le chant n'est pas désagréable, il n'est tout de même très varié non plus. Pas très grave cependant...

Le début de The Serpent Tongue of Divinity aurait pu être balancé par Megadeth ou Trivium. Encore un très bon morceau au tempo enlevé. Le refrain du morceau suivant, Vigil of the Navigator, est à classer en bonne position dans le top des "refrains trop cons mais trop bons": VIGIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIL... :) Avec Enemy Image (Dehumanize), c'est reparti pour un tempo thrashy effréné. On note une accélération de double grosse caisse assez impressionnante sur le refrain, et le morceau a un petit côté Annihilator suivi de près par Iced Earth (à 2 minutes, c'est particulièrement flagrant, on croirait vraiment entendre jouer Jon Schaffer) pas désagréable: très très bon !

J'arrête là la description titre par titre, vous n'avez peut-être pas la journée devant vous, et vous avez compris à quoi nous avons à faire. Les 9 morceaux proposés par Savage Messiah sont de qualité. Tous très bien produits, parfaitement exécutés et efficaces, ils feront passer un bon moment aux amateurs de thrash. Cela dit, il manque juste un petit quelque chose à cet Insurrection Rising pour le faire passer dans la catégorie des grands albums du genre. C'est vrai que tout cela est bien fichu mais ça manque peut-être un peu de surprise et d'audace. Les très nombreuses références aux groupes cités dans cette chronique n'aident pas non plus le quartet british à se forger une identité forte. Patience, il ne s'agit que du deuxième album... Avec un peu plus d'originalité et de personnalité, Savage Messiah comptera peut-être bientôt parmi les grandes formations de thrash. En attendant ce jour, on peut déjà dire qu'il ne manque pas de savoir-faire et qu'il représente un sérieux espoir. Alors, on aurait tort de bouder cet album, qui, même s'il n'apporte pas grand chose de neuf, n'en demeure pas moins très sympathique. A suivre de très près donc...