Artiste/Groupe:

Self-Inflicted Violence

CD:

The Sanctimonious Hypocrites Of Reality

Date de sortie:

Décembre 2014

Label:

Art Of Propaganda

Style:

Post-Rock/Metal

Chroniqueur:

Mythos

Note:

13/20

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Un nom d’ado un peu suicidaire, pas très original, mais une alliance des genres qui l’est déjà un peu plus, Self-Inflicted Violence a réussi à m’intriguer. C’est dans une ambiance Post-Rock aux atours de Black Metal qu’Adam Madox a décidé de lancer son projet, dont c’est à présent le second album : The Sanctimonius Hypocrites Of Reality. « L’Anglais-compère » dirige en fait une petite flopée de one-man-band (on peut citer Ealdulf ou Hypnologica) dont le point commun est de décliner à chaque fois le Black Metal sous différents angles : Pagan, Atmosphérique « Post », ou comme ici Post-Rock. Adam joue sur plusieurs tableaux à la fois. Si l’on était mauvaise langue, on dirait que le petit British surfe sur les tendances du Metal Noir comme David Guetta sur ses tubes à gouaches planétaires. Mais ne connaissant pas le dit Madox, mettons ça sur le compte d’une créativité artistique débordante !

The Sanctimonius Hypocrites Of Reality est en fait largement plus Rock que Metal (puisque que l’on ne peut presque pas parler de Black Metal). Les premières notes de l’opus me laissent encore un peu perplexe, c’est lourd, nonchalant et sans grande originalité. Avec du recul, il semblerait que la construction et l’harmonisation des instruments, fassent un peu penser à celles de certaines mélodies issues de musique classique, mais sans la réussite de cette dernière. La suite est encore plus étrange car c’est dans un solo typé Steve Vai que Madox poursuit la chansonnette, mais encore une fois, sans le talent de celui-ci. Bizarre cette intro, d’autant que la piste suivante, qui nous fait véritablement entrer dans l’album, n’a absolument plus rien à voir. Duplicate casse la marche dans une ambiance beaucoup plus triste et lancinante, où Adam entame une complainte plutôt agréable. Puis, en plein milieu de la chanson, tout rebascule, Steve Vai est de retour, on ne sait pas pourquoi, et ça rebascule dans le « bizarre ».

Enfin arrive Blender, une chanson beaucoup plus traditionnelle, triste et entrainante, où la voix de l’Anglais se fait alors plus criarde et agressive tout en étant palliée par cette tonalité claire et lancinante du début. C’est la première fois dans cet album que j’arrive, en tant qu’auditeur, à accrocher au projet Self-Inflicted Violence. Même si ça reste encore à l’état d’ébauche car nullement repris explicitement par les pistes suivantes, sauf par Carousel et Lost. Les autres sont toujours aussi mal agencées, avec des influences impossibles à faire contenir dans un seul et même album.

Vous l’aurez compris, The Sanctimonius Hypocrites Of Reality me laisse encore un goût amer à l’écoute, et pourtant je suis plutôt éclectique dans mes goût. Mais là, l’alliance des genres ne fonctionne tout simplement pas. C’est « bizarre », mais dans le sens négatif du terme. La débâcle n’est pas totale mais le constat est en tout cas en demi-teinte, de bonnes pistes et bien d’autres beaucoup trop disharmonieuses. J’avais pourtant de bons retours sur le précédent opus, A Perception Of Matter And Energy, donc si vous devez jeter une oreille sur Self-Inflicted Violence, ça sera plutôt sur le premier album.



Tracklist de The Sanctimonius Hypocrites Of Reality :

01. Influx
02. Duplicate
03. Blender
04. Noumenon
05. Siren
06. Carousel
07. Recluse
08. Lost