C H R O N I Q U E

Seremonia-yhtye esittää psykedeliasävytteistä jytärokkia ja laulaa suomeksi.
Ah, vous ne maitrisez pas le finnois... désolé. Voici donc Seremonia ("cérémonie" en finnois), groupe de hard rock old school et psychédélique (comprendre très influencé par les seventies). Seremonia qui se distingue de ces petits copains adeptes des seventies aussi (et ils sont très nombreux en ce moment) par un chant féminin en finnois et du coup, se retrouve certainement être le seul groupe à le pratiquer ainsi. On essaye de trouver de l’originalité où on peut…

Seremonia, comme ses petits copains cités plus haut, tente de vous replonger dans le bain voluptueux de ces années pré-crise économique et autres problèmes écologiques (il y en avait mais disons qu'on s'en foutait, à l'époque), où tout ou presque n'était qu'insouciance et légèreté... oui mais pas facile aujourd'hui de faire abstraction de tous les problèmes qui nous entourent. Alors Seremonia a bien fait les choses : tout, absolument tout chez ce groupe sent les seventies, voire les sixties. Le son d'abord, qui a complètement oublié d'être moderne et c'est à se demander comment ils ont fait pour nous restituer un son pareil... ils ont dû jouer sur des instruments d’époque avec les amplis d’époque et être remontés dans le temps pour enregistrer le tout dans un studio d’époque avec un producteur qui ne sait pas ce que signifie nouvelles technologies.
Au niveau du look, idem. Les gars, on dirait les Bee Gees et la chanteuse, c'est un croisement de Joan Baez et Janis Joplin. Et la musique dans tout ça ? Alors là, pas de doute, le ramage se rapporte au plumage : entre vieux hard rock, celui des premiers Black Sabbath évidemment, comme sur Itsemurhaaja (à vos souhaits !), vieux punk (style Iggy Pop and The Stooges comme sur le premier morceau et plus globalement sur les titres les plus courts) et trucs plus psychédéliques (Painajaisten Maa, Ta¦êhtien Takaa), Seremonia se balade dans ces années où tout a commencé. On ne sera donc pas surpris de retrouver des passages typiques années 60/70 où l'on a l'impression que tout part en impro (Painajaisten Maa), un synthé totalement hors d’âge (Suuri Valkeus), une flûte qui fait quelques incursions par moments (Luonto Kostaa) et une ambiance totalement enfumée, parfois un peu mystique aussi. Quant au chant, assez monocorde et avec un effet de réverb', il semble bien sûr lui aussi appartenir à une toute autre époque. On se croirait revenu à Woodstock !

Si vous cherchez un truc bien roots, difficile de trouver plus roots. Il ne faut juste pas être réfractaire à la langue finnoise et ses nombreuses rimes en "A" (mais qui apporte un certain exotisme ceci dit). Ihminen se laisse écouter et nous laisse nous évader dans le temps l’espace d’un album. Agréable, sans plus. Mais c’est déjà pas si mal.

Tracklist de Ihminen :

01. Noitamestari
02. Itsemurhaaja
03. Ovi
04. Suuri Valkeus
05. Painajaisten Maa
06. Luonto Kostaa
07. Ihminen
08. Itsemurhaaja II
09. Vastaus Rukouksiisi
10. Ta¦êhtien Takaa
11. Hallava Hevonen

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