Artiste/Groupe:

Set On End

CD:

The Dark Beyond

Date de sortie:

Juillet 2016

Label:

Artery Recordings

Style:

Groove Progressive Metal

Chroniqueur:

JeanMichHell

Note:

13/20

Site Officiel Artiste

Autre Site Artiste

Mon cousin Darr’hell est un mec bête à manger du foin, mais il a quelques qualités qui font de lui un être à part. Toujours le cœur sur la main, pour essuyer le filet de bave qui coule sur sa poitrine, il passe des heures sur internet à regarder des clips d’obscurs groupes improbables. Et l’autre jour, il me tope et me dit : « Yeah Mikch, les All Backs y font du metal, faut que tu écoutes, c’est encore plus violent qu’un plaquage de troisième ligne sur un mouton ! ».

Je me suis dit en mon fort intérieur que ce brave Darr’hell s’était encore une fois brossé les dents à l’alcool à 90°. Et en fait pas du tout, il avait fait connaissance avec le groupe Set On End, Néo-Zélandais, qui en effet maîtrise plutôt bien les coups de butoirs.

 

Le groupe se compose de Jesse Cleaver au chant, Matt Borsos et Gerry Dunn à la guitare, Matt Scarr à la basse et de Jeremy Suckling à la batterie... Pas très Kamaté tout ça. Ils nous proposent The Dark Beyond qui officie dans un style Groove/Progressive Metal avec une production bien Djent, sans Haka même si la puissance est bien au rendez-vous.

L’album commence par The Wayfarer, une introduction toute en mélodie, qui prépare à un premier riff de guitare puissant assez particulier, ce qui est un qualificatif positif pour moi. Malheureusement, le son des guitares que je trouve un peu "loin" ne rend pas hommage à la qualité de certains riffs. A contrario, les basses sont un peu trop en avant. Du coup, il faut mettre fort pour entendre les riffs de guitares, ce qui est assez récurent dans les productions à la sauce « Djent ». C’est d’ailleurs un des soucis de cet album que je trouve extrêmement (sur)produit. Dommage car à vouloir faire trop propre, elle déshumanise cette galette qui pourtant ne manque pas d’atout.

Il y a vraiment des morceaux qui ressortent du lot, Dissent et Nexus sont de bons exemples de riffs qui accrochent de suite l'oreille, efficace et qui ne laissent pas indifférent. Et à l'inverse de beaucoup de groupe de Metalcore, les passages plus aérés restent sur un chant pleine puissance, évitant ainsi les envolées lyriques de mauvais goût.

 
La limite de leur manière de fonctionner c’est la récurrence dans les titres. Lorsque le groupe tient un bon riff, il le sait et peut parfois en abuser, créant ainsi des longueurs qui ne se justifient pas. J'ai parfois le sentiment d’avoir un groupe qui, par moment, s’est donné comme objectif de faire quatre minutes par morceau. Seul le morceau Sanctuary, qui est un simple interlude musical, ne remplit pas le quota, mais faire à tout prix quatre minutes n’est pas une fin en soi.

Pour conclure, ce disque n'est pas une révolution mais peut plaire à bien des amateurs de ce style. On peut sentir des influences comme Killswitch Engage mais sur son penchant le plus direct. Ce Dark Beyond est agréable mais tenter de faire un peu plus efficace dans la composition peut être un plus, d'autant que ce groupe a le talent nécessaire pour pouvoir le faire.

 

Tracklist de The Dark Beyond:

01 The Wayfarer
02 Dissent
03 Cimmerian Shade
04 Glass Eye
05 Claw at the Throne
06 Iconoclast
07 Dark Beyond
08 Sanctuary
09 Nexus
10 Endeavour