SEVEN TEARS

Artiste/Groupe

Seven Tears

Album

In Every Frozen Tears

Date de sortie

07/12/2007

Style

Métal Progressif

Chroniqueurs

Christian, Thibault

Note (Christian)

14/20

Note (Thibault)

15/20

Site Officiel

http://www.seventears.se/

C H R O N I Q U E (Christian)

Ecoutez les premières mesures de ce "In every frozen tears", je vous mets au défi de découvrir l'age des protagonistes ! Pourquoi un tel pari ? Tout simplement, parce que je suis tombé des nues en fouillant la discographie de Seven Tears !

2000 : à 13 ans, Jonathan Carlemar et Fredrik Lager forment Demonslave. L'année suivante, ils recrutent une chanteuse et deviennent Atlantica. Nouveau line-up en novembre 2006 à l'occasion de la sortie de leur plus récente démo : Seven Tears est né et les gaillards qui composent le combo ont entre 19 et 24 ans : incroyable non ? Non pas que je mette en doute les compétences techniques des jeunes musiciens (loin de là !), mais la maturité des arrangements me faisait imaginer avoir à faire à de la vieille carne : que nenni !

De plus, ils n'ont pas choisi un secteur novateur pour s'exprimer puisqu'ils font du métal progressif... Rien de décalé, pas d'expérimental, que du mélodique qui se laisse écouter avec plaisir ! Un chef-d'oeuvre, alors ?

Comme vous y allez ! La barre a été haut placée par les ténors : n'est pas Symphony X qui veut !

Avec ce premier album, nos 5 Suédois se positionnent : ils utilisent les recettes de leurs maîtres en ne laissant rien au hasard. La guitare fait merveille tout du long et s'envole dans "Hollow ground", "Reflections", "Sorrows" ou "Prayer for the dying". Les claviers ne se limitent pas aux intros sans pour autant peser lourdement sur les compos : écoutez le synthé virevolter à la fin de "The story unfolds", c'est à mon (humble) avis du plus bel effet ! Le chanteur s'en sort plutôt pas mal, sait nuancer en fonction de l'intensité de l'accompagnement et la rythmique ne s'en laisse pas compter non plus... Du beau boulot, les gars !

Il va seulement falloir maintenant confirmer et ça n'est jamais chose aisée...D'autant que ce premier essai montre ses limites dans certains morceaux : "All alone" bien racoleur limite hard FM ou "In every frozen tears" moins classique du genre et justement pas maîtrisé !

En clair, ils se sont emparés avec succès d'un créneau classique : leurs mélodies accrochent, on se surprend à accompagner le guitariste dans ses soli (bon signe, non ? pour la musique, pas pour l'état mental de l'imitateur !) mais ça reste archi-classique et les rares tentatives innovantes tournent court... Allez, y'a de l'espoir !

C H R O N I Q U E (Thibault)

La Suède, pays du métal par excellence n'en finit pas de nous sortir des groupes tous plus excellents les uns que les autres. Aujourd'hui, Frontiers Records nous propose le premier album du groupe Seven Tears : In Every Frozen Tears.

Seven Tears propose un métal mélodique et sombre, un peu gothique saupourdré d'éléments prog et se décrit comme la rencontre entre Evergrey et Journey. De bonnes références donc, mais ces 5 débutants ont ils les moyens d'égaler les dites références ? Et bien oui ! Cela saute aux yeux, ou plutôt aux oreilles, dès la première écoute : on est frappé par la maturité des compositions et la maitrise technique des suédois ! Même si, d'une manière générale, les 5 zicos assurent, pour la plupart, fans de guitare, comme moi, Jonathan Carlemar sera sans doute l'attraction principale du groupe : A la croisée des chemins entre Petrucci, Malmsteen et Vai Ses solos sont tout simplement fantastiques.

Alors, certes, Seven Tears n'innove pas, mais des morceaux comme Twist Of Fate, Hollow Ground, Faded Memory, Fragments, le très prog In Every Frozen Tears ou encore The Story Unfolds sont d'une efficacité qu'on ne peut les en blâmer. Hélas, de-ci de-là, Seven Tears se laisse aller à la facilité et lorgne vers le air power avec des titres comme Reflections ou All Alone. Mais là encore, difficile de blâmer un groupe qui débute de lorgner vers les radios et de tenter d'amadouer le grand publique avec des morceaux assez easy listenning, surtout quand ceux-ci sont, là encore, bien faits.

On regrettera quand même quelques transitions un peu brusques entre un son très trash et des napes de piano très mielleuses, comme sur Prayer For The Dying, qui reste tout de même un bon titre. Mettons ça sur le compte de la jeunesse ! Malgrès ces petits défauts, l'ensemble de l'album reste tout de même très bon pour un premier album et laisse augurer d'une très belle carrière pour ces 5 excellents musiciens au talent indéniable !