C H R O N I Q U E

Et le retour du débat vrai/faux gothique. Considéré comme un sous Him ou un sous To/Die/For à la sortie d'un premier album très peu inspiré qui cherchait plus à surfer sur une vague à la mode plutôt que d'être bon (malheureusement la grande préoccupation de beaucoup trop de groupes d'aujourd'hui), il est temps de redresser la barre pour nos amis. Et force d'admettre que les points négatifs qui entachent toujours l'album sont bien rééquilibrés par les nouveaux point positifs.

D'abord, du côté bof, les riffs de guitares parfois dignes d'un ersatz sans intérêt de Paradise Lost époque Symbol Of Life et redondants au possible (le recyclage l'arme du troisième millénaire ?). Ce qui rend forcément l'écoute de ce Seven Sins A Second assez longue. De même, le chant est joli et juste mais tout aussi impressionnant de monotonie. Parfois lorgnant du côté d'un Dave Gahan (Depeche Mode), il gagnerait à varier les nuances.

Du côté positif, les ambiances sont très travaillées, sombres à souhait (mais pas trop) et tristes comme pas deux. Le son de guitare confère une touche Heavy pas désagréable qui rapproche encore cet effort du dernier Paradise Lost (en moins puissant bien entendu). Enfin, le gros point fort du groupe est la qualité des compositions. Froides mais toujours passionnantes, elles ne révolutionneront rien mais au moins elles font de cet album un excellent moment de gothisme pour les vrais gothiques (donc pas ceux d'Evanescence et HIM), plutôt très orienté nordique mais plaisant à écouter.

Au moins, Sinamore créé la surprise, ce qui avec un premier album aussi peu prometteur n'est pas un mince exploit. Et puis ne serait-ce que pour Everything Ends, cet album vaut bien le détour.