Skaldic Curse

Artiste/Groupe

Skaldic Curse

Album

World Suicide Machine

Date de sortie

Avril 2009

Style

Black Métal

Chroniqueur

Damien

Note Damien

13/20

Site Officiel

C H R O N I Q U E

Dense. Lourd. Recherché. Complexe. Complet. Voici les termes qui nous viennent a l'esprit pour décrire le style de Skaldic Curse. Ce nom ne vous dit rien. C'est normal. Ils sont du Royaume Uni, se réclament de Voivod, Darkthrone, Emperor, Rush, Mayhem, Blut Aus Nord, Funeral Mist, Genesis, Drudkh, Coroner, Antaeus, Enslaved, Ved Buens Ende, Killing Joke, Hate Forest, Deathspell Omega (excusez du peu et de la grande ouverture d'esprit des membres du groupe !), et ont décidés de ne pas jouer du Black comme tout le monde. Suivant les Shining et Akercocke, le groupe se créé sa propre identité, sa propre image et nous propose le fruit de son imagination nommé World Suicide Machine.
Ok, le titre est plutôt cliché. 6 titres dont le plus court fait plus de 6 minutes, ça vous parle ? Rêvons un peu. Avec de telles durées, soit le groupe joue sur l'agression totale et éreintante comme Vital Remains l'a fait jadis pour le Death, soit le groupe fait du black enrobé de prog. Bingo, on est ici sur le second choix et cela nous donne donc une bonne motivation pour écouter.
Pest Against Pest nous accueille. Très brutal, envahit par des passages plus mélodiques mais non moins énergiques, le morceau pose les bases. Les bases du style Skaldic Curse. Moins barrées qu'Akercocke, moins variées que Shining, mais plus travaillées que 70% de la scène actuelle, elles sont intéressantes ces bases. SC joue vite, brutalement, plutôt très bien, proposant une vision du Black violente et brutale, avec des tentatives de progressisme troublantes, et un sens de la cohésion d'attaque ravageur.
Mais. Il y a toujours un mais. La trop grande homogénéité de ce disque a vite fait de le rendre indigeste. Les six titres passent et se ressemblent un peu trop, le chant est beaucoup trop linéaire pour susciter la passion, a vouloir trop en faire le groupe finit par noyer l'auditeur qui au final ne sait plus trop ce qu'il écoute. La production, un poil trop puissante et trop propre contribue a nous faire lâcher prise assez tôt (dès la fin du premier titre en fait), risquant de nous faire passer à côté des accents Enslavediens qui parsèment le tout et donnent un petit côté nordique pas dérangeant. Mais ces micro passages se méritent et son beaucoup trop égarés au milieu de deux blasts ravageurs(Genocide Storm ?) pour pouvoir nous accrocher.

Le groupe nous lâche donc un essai qui souffre d'un trop grand surplus de poids et de violence pour susciter un coup de foudre avec World Suicide Machine, malgré quelques idées intéressantes et une vision du Black qui mérite d'être approfondie. On recale donc Skaldic Curse mais il est acceptable de lui laisser une seconde chance pour nous proposer un disque qui pourra l'inscrire dans la liste de ceux qui peuvent compter dans un futur proche. A revoir donc.