SLUDGE

Artiste/Groupe

Sludge

Album

Lava

Date de sortie

01 Avril 2008

Style

Doom apocalytpique

Chroniqueur

Damien

Note

19/20

Site Officiel

http://www.myspace.com/sludgedoomers

C H R O N I Q U E

Planquez les vieilles, les jeunes, les moins jeunes, les bestiots, Sludge arrive et ça va barder. Pire qu'une tornade au Texas ou à la Nouvelle Orléans, plus violents qu'un orage magnétique, le suisses qui ne rigolent pas (une manie là bas...l'autre nom de la suisse ne serait pas l'Helvétie ? Enfer...).

Pas de temps à perdre avec une quelconque présentation, allez jeter un oeil à leur myspace, passons directement au contenu de Lava. On appuie sur Play et là. Ça bute. Qui peut prétendre à un morceau d'ouverture plus énorme que 60 MM. ? Une explosion atomique, le groupe à recruté le brailleur d'Unfold et ça s'entend. Le groupe à décidé de se la jouer troupe de Tanks en rut, là aussi ça s'entend. Riff monstrueux, son ultra lourd, et en plus ils se permettent de mettre des idées novatrices dans la construction et la progression du titre. Idi Na Hui fonce directement droit devant, défonçant tout ce qui pourrait se dresser sur son chemin. Et ce refrain ! Ça troue le c** ! Sauvage, intense, noir, le groupe nous décolle une fessée agrémentée d'un coup de boule à faire tomber plus d'un footballeur à la renverse.

Et soudain, plus rien. Tout se calme, les bruitages sont peu rassurants, la mélodie de guitare Indus et le riff apocalyptique qui arrivent annoncent le morceau titre. Un morceau d'enfer direct dans vos oreilles, Celtic Frost et Mayhem avaient réussit à le faire ces deux dernières années, Sludge s'impose également. Morceau Doom de presque 8 minute en forme de lamentation plus noire que l'âme, Sludge fait peur. Étourdit.

Et le tonnerre qui ouvre Carnivore ne nous met pas plus à l'aise. On repars dans du rapide, du déchainé, les guitares sont...incroyables. Danek nous envoie la purée comme il ne l'a jamais fait, de manière moins variée que lorsqu'il fut au sein d'Unfold, mais merde, qu'est ce qu'il fait mal ! Les changements de rythmes impromptus et constants nous tiennent en état de semi léthargie, moitié assommé moitié conscient.

Et ce n'est pas fini loin de là. Un autre morceau d'enfer, terrifiant, apocalyptique, des bruits étranges lancés sur fond de riffs dissonants, Below, inspiré du Litanies du Diable de Baudelaire s'empare de notre âme. Chaque ligne de guitare écrase, fuse, comme hors de tout contrôle. Lorsque le morceau se mue en charge, aucun groupe, je dis bien aucun groupe ne peut rivaliser. Personne. Tous seront broyés. Plus de 7 minutes pour vous laisser à moitié mort. Gisant,

Monolith vient alors vous assener sont riff plus rock, son chant de psychopathe, son envie de sonner plus lourd aussi. Des riffs qui n'ont rien a voir, des harmonies complètement décalées, Sludge joue avec nos neuronnes. Même constat avec le plus lent Machine, un poil plus conventionnel, plus stoner dans un certain esprit, plus massif aussi.

Et l'apothéose. L'apocalypse. La fin. D'abord, il y a Inquisition. Morceau de Sludge Doom hurlant, au son proche d'un Meshuggah camé, lourd, absolument énorme, le terme Doom vient de trouver son étalon. Le riff menaçant revient, grondant, jusqu'à cette subite éclaircie déchirée, petite mélodie traumatisante à l'affut, chant plus cristallin, même effet que le nano riff stoner d'El Lamento Del Cabron des espagnols d'Orthodox. Le riff revient nous en remettre un ultime coup. Et The End. Le dernier morceau. Du piano. Des saturations, des hurlements, une fausse mélodie.

La folie. Cette fois ci c'est fini. Personne ne vaincra cet album cette année. Ni dans les prochaines année. Unique, assommant, traumatisant, terrifiant. Ce ne sont là que quelques mots pour vous décrire l'effet que produit cette enclume de noirceur lâchée au dessus de nos pauvres têtes. Je vais aller pleurer. Terrible.