Artiste/Groupe:

So Hideous

CD:

Laurestine

Date de sortie:

Octobre 2015

Label:

Prosthetic Records

Style:

Postcore Symphonique

Chroniqueur:

Mythos

Note:

17/20

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Souvent, je termine mes chroniques par quelques recommandations d’évolution pour les groupes dont je sais qu’il y a du potentiel. Souvent, je sais qu’elles ne seront pas lues car je ne me prends pas pour Metal Hammer, et n’ai donc pas la prétention de donner de quelconques conseils aux groupes que je chronique. J’écris ces lignes comme un fan le ferait au détour d’une bière, en parlant à ses potes du dernier album en date.

Pourtant, So Hideous semble m’avoir écouté. Et pourtant, je ne me faisais pas d’illusion. Mais voilà, il faut se faire à l’idée, les New Yorkais ont rectifié quasiment toutes mes doléances de l’époque !

L’album est un peu plus long, la musique classique (dans sa dimension symphonique) est bien plus présente, le Postcore n’a gardé de son style que sa substantielle moelle tandis que le Black Metal a disparu. Et pour une fois, ce n’est pas plus mal.



Laurestine est à présent un savant mélange de musique symphonique et de Postcore hurlé dans le chant. Rien que la première piste Yesteryear m’a littéralement explosé les oreilles. Qui n’a jamais rêvé de crier et gueuler sur fond de Post-Metal symphonique ? Dis comme ça, on pourrait croire à une mauvaise blague. Mais il faut être honnête, le travail effectué par So Hideous est tel que le mélange est très réussi. Tout paraît plus fluide, naturel, sans fioritures. Le groupe en vient à nous faire oublier toute la difficulté d’orchestrer un tel mélange. On ne garde plus que le plaisir de l’écoute, de la balade hurlée mais élévatrice, dans un style toujours proche du Post-Rock actuel.

Les mélodies sont très réussies, viennent parfois se filer sur différentes pistes (Yesteryear et The Keepsake par exemple), ce qui permet à l’auditeur de constamment se raccrocher à des notes dont il a le plaisir de retrouver le son dispersé un peu dans tout l’album, tel un Petit Poucet de la mélodie.

Enfin, pour une fois le chant « core » ne m’épuise pas car il est posé d’une telle manière qu’on n’a jamais le temps de s’en lasser. Des passages plus tranquilles s’intercalent aux instants de fulgurance symphonique, permettant à l’auditeur de reposer sa colère afin de la rendre encore plus puissante dans les moments de « fulgurance », justement.

Laurestine est le chef d’œuvre que j’attendais de So Hideous, la pépite dont je rêvais à l’époque de Last Poem/First Light. Même la pochette s’est éclaircie pour nous offrir un artwork magnifique. Et puis ce mélange de Postcore et musique symphonique est excellent.
Amateurs de surprises sonores, jetez-vous sur Laurestine !



Tracklist de Laurestine :

01. Yesteryear
02. Here After
03. Relinquish
04. The Keepsake
05. Falling Cedars
06. The True Pierce
07. A Faint Whisper