Sodom


Artiste/Groupe

Sodom

CD

In War and Pieces

Date de sortie

Novembre 2010

Style

Thrash Metal

Chroniqueur

Jojo

Note Jojo

16/20

Site Officiel Artiste

Myspace Artiste

C H R O N I Q U E

En évitant comme d'habitude les jeux de mots faciles et de mauvais goût, on peut aisément dire que Sodom est un groupe culte, un groupe qui depuis fort longtemps a fait ses preuves dans la scène thrash et s'impose comme une référence mondiale. Rappelons-nous que l'album Agent Orange (1989) reste l'album de thrash allemand le plus vendu, devant ses comparses de Kreator, Tankard et Destruction. Vous l'aurez compris, c'est à un petit monument que je m'attaque là. Le trio nous livre donc ici In War and Pieces, quatre ans après son dernier véritable album.

Etant donné que vous avez déjà certainement lu la note donnée à cet album, je ne vais pas m'épuiser à tenter de créer un quelconque effet de suspense: cet album est une très bonne fournée. On a attendu quatre ans (enfin, trois si on compte The Final Sign of Evil, qui est le ré-enregistrement de leur première démo), et les voilà repartis sur leur char d'assaut massacreur.
Et c'est par le morceau éponyme que s'ouvre cet album, avec son intro tout en finesse évoquant les contrées orientales. Et évidemment, entre In War and Pieces et Orient, le lien n'est pas très compliqué à faire. Sodom reprend les mêmes thèmes guerriers qui avaient fait son succès sur Agent Orange (la magnifique pochette elle-même le prouve).

Musicalement, Sodom s'en sort vraiment bien. C'est finalement là le plus important. Tous les groupes d'aujourd'hui jouent avec deux guitares. Pas Sodom, qui se contente d'une seule. Mais justement, c'est toujours bien passé et ça passera toujours bien. In War and Pieces est un condensé de fureur bien maîtrisée, Bobby (oui oui, c'est son prénom) martèle ses fûts et donne un côté carré à la musique, menée par Angelripper dont le chant puissant est (trop ?) mis en avant. Et comme dans tout album de thrash qui se respecte, tout est propice au live, comme le furieux Through Toxic Veins scandé à pleins poumons dans le morceau du même nom, et qu'on ne peut s'empêcher de scander à son tour. 
Parfois, Sodom revient même à un chant plus typé black (« comme avant », dira-t-on), comme dans The Art of Killing Poetry qui nous renvoie quelques années en arrière.
Mais heureusement, la machine de guerre sait calmer ses ardeurs, que ce soit au niveau du chant, qui se fait parfois plus lent et mélodique, mais tout en gardant sa voix endiablée (Nothing Counts More Than Blood) ou des zicos, qui nous livrent des parties instrumentales intéressantes et reposantes (l'intro de Through Toxic Veins).

Inutile d'en dire plus, In War and Pieces est un très bon album de thrash que vous devez posséder. Au lieu de vous ruer sur le dernier Metallica aux relents profondément commerciaux ou sur le dernier Slayer musicalement... discutable, tournez-vous vers Sodom (entre autres), qui est une valeur sûre et qui reste fidèle à lui-même, tout en sachant se renouveler. Cet album, sur scène, se révèlera excellent. Oh, ça tombe bien, nos trois petits cochons (le premier qui fait une blague avec Sodom...) seront au Hellfest. Mais ne nous égarons pas, et vous non plus. Courez acheter cet album pour vous foutre la pêche, et vous faire un réveil-matin thrashy à souhait.

 

Tracklist de In War And Pieces :

1. In War and Pieces
2. Hellfire
3. Through Toxic Veins
4. Nothing Counts More Than Blood
5. Storm Raging Up
6. Feigned Death Throes
7. Soul Contraband
8. God Bless You
9. The Art of Killing Poetry
10. Knarrenheinz
11. Styptic Parasite

 

 

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