Artiste/Groupe:

Stone Deaf

CD:

Royal Burnout

Date de sortie:

Mai 2018

Label:

Black Bow Records

Style:

Doom/Rock

Chroniqueur:

Bardney

Note:

10.5/20

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Mouais, je vais aller écouter autre chose, tiens. Je me suis rarement dit cette phrase aussi souvent que lorsque j’écoutais cet album, à chaque tentative je m’arrêtais à Monochrome (soit à la moitié de l’album), histoire d’écouter autre chose pour me stimuler avant de reprendre… D’ailleurs, « Mouais » résume à lui seul mon avis sur Royal Burnout de Stone Deaf, groupe formé fin 2014 à New Castle au Colorado, constitué de Cody Isaman (Basse, Chant), Scott Anderson (Guitare, Clavier), Jarron French (Batterie) et Dust Chapin (Guitare, chant principal).

Cet album n’est clairement pas mauvais, on sent certaines inspirations par moment, mais il n’est certainement pas réussi de A à Z. Il est juste moyen, ennuyeux.

Alors parlons un peu du contexte, car il relève pour moi la première erreur de cet album : comme la pochette l’indique, le Stone Deaf veut instaurer une ambiance de film d'horreur, en glissant par-ci par-là des sonorités comme dans Spitshine et son intro où l'on peut entendre une boite à musique glauque et des enfants qui rient, ou bien That Lefty Quest et son extrait vocal d'une vieille émission de télévision, type Quatrième dimension, ou encore le feu qui crépite dans les dernières secondes du titre éponyme…

Alors pourquoi pas ? Bien fait, ces bruits auraient permis d’instaurer une ambiance avant d’enchaîner sur un titre sorti droit des enfers. Sauf que voilà, à aucun moment on pense à l’horreur lorsqu’on écoute Royal Burnout, alors je le demande, pourquoi avoir mis ces extraits sonores qui tombent comme un cheveu sur la soupe ? ils contrastent complètement avec le reste de l’album, ça en devient ridicule car ils sont présents dans presque la moitié des compositions, sans qu’il n’y ait de pertinence...

Et puis si c’était le seul problème (qui est plus une incohérence en fait), ça irait, mais qu’est-ce qu’on s’ennuie !

Comme on dit chez moi, que c'est "mouffle", c’est incroyable de proposer quelque chose d'aussi peu intéressant. Comme je l’ai dit plus haut, il fallait que je fasse une pause à la moitié de l’album et écouter autre chose, afin d’avoir la motivation de continuer. Les morceaux n'ont pas vraiment de moment "là, ça va partir", les maigres tentatives de produire cet effet ne sonnent pas bien, sur chaque compo on pourrait croire que Cody Isaman n’a pas le droit d’y aller à fond, on entend particulièrement cet ennui dès le premier titre, Spitchine, c’est limite s’il ne bâille pas avec nous, et c'est dommage car on peut parfois, trop rarement, sentir la créativité chez Stone Deaf via le jeu de batterie, ou un riff sympa, comme j’ai pu l’entendre dans leur album éponyme (que j’avais aimé pour le coup).

Je suis peut être un peu dur. Soyons clair, l'écoute de Royal Burnout n'est vraiment pas une torture, mais leur album précédent étant très sympathique, la transition fait très mal... Bon, on ne peut pas réussir à tous les coups, et puis on apprend plus de ses erreurs, n’est-ce pas ? Pour ma part, je vais faire comme si j'avais oubié cette expérience… ce qui est déjà le cas en fait.

 

Tracklist de Royal Burnout :

01. Spitshine
02. Room 240
03. Buzzards
04. Monochrome
05. Boozy Spool
06. Deathwish 62
07. That Lefty Requesty
08. Royal Burnout