Stormlord est un combo italien fondé en 1991 et oeuvrant dans un Metal Extrême doté d'un fort caractère épique et symphonique.
Far, le nouvel opus à venir, est la sixième offrande de la formation.
L'album a été enregistré par Giuseppe Orlando (Novembre) et Riccardo Studer, c'est Simone Mularoni (DGM) qui s'est occupé du mastering. Quant à l'artwork, il est l'oeuvre de Gyula Havancsak (Destruction, Annihilator).

Le line-up se compose de Cristiano Borchi (vocaux extrêmes), Gianpaolo Caprino (guitare, claviers, chant clair), Andrea Angelini (guitare), Francesco Bucci (basse), Riccardo Studer (claviers, piano), David Folchitto (batterie).

Lorsqu'on parle de Metal versant dans le sympho et le épique, on ne peut pas dire que Stormlord vienne en tête de liste. Pourtant, même s'il n'est pas le plus (re)connu des groupes du genre, on ne peut nier le bon boulot effectué depuis le début de sa carrière et la belle évolution des Italiens qui nous conduit aujourd'hui à Far.

Lorsqu'un album de Metal Sympho sort, je m'y intéresse toujours mais un truc ne pourra que me gêner : le son inhérent aux orchestrations (et par la même occasion le son dans son ensemble).
Là, produire des éléments light à base de synthé et le proposer de manière récurrente sur un album, ce n'est pas possible pour moi...
Je vous rassure, Far n'est pas dans cette optique. Ici, on est sur du Metal diversifié, parfaitement produit, dont les aspects sympho sont parfaitement intégrés et toujours efficients.

Les orchestrations ne sont pas là pour passer leur temps à vampiriser la section metal et, si certains passages sont plutôt imposants (et plus encore lorsqu'ils sont appuyés par des choeurs), elles sont également là pour bosser conjointement avec elle ou développer une ambiance.
Le titre inaugural (Leviathan) est dans cette tendance et, avec ses choeurs et ses divers tempi, incarne un début prometteur... que Mediterranea confirme aisément, apportant un chant clair posé (peu présent certes, comme sur Romulus) et quelques orchestrations qui rehaussent le niveau épique (à l'instar d'ailleurs de Invictus, qui possède une belle dimension orchestrale).

L'aspect mélodique est important chez Stormlord et, avec le titre Far, nous sommes en plein dedans... et que dire de l'excellent Sherden, avec ses moments qui fleurent bon le heavy sympho, avec (très bons) chant clair et solo en renfort.
Quant à Crimson ou Vacuna, ils se la jouent plutôt speed, dynamique, tandis que Cimmeria ou Levante (avec ses choeurs typés monastère) se révèlent bien plus apaisés.

Vous l'aurez compris, Stormlord ce n'est pas du Metal qui ne part que dans une direction, il varie pas mal les approches, ce qui rend ses compositions attractives et finalement globalement imprévisibles.

Ai-je un réel bémol à indiquer à propos de cet album ? Absolument pas ; par contre un petit souhait pour le futur album, oui : que les voix claires, qui apportent beaucoup à chaque intervention, soient un peu plus présentes.

Bon, maintenant aucune envie de trop chipoter car avec Far, Stormlord demeure dans la haute qualité, source d'une expérience agréable et assez enthousiasmante pour votre serviteur.
Pour être honnête, l'écoute initiale m'avait plu mais sans que cela soit vraiment transcendant. C'est lors des suivantes que je me suis fait une raison : cet album, avec la richesse qui le caractérise et sa mise en son puissante et équilibrée, a mis toutes les chances de son côté pour s'avérer être une oeuvre notable dans le genre.

Je vous conseille par conséquent de vous immerger au sein de ce cru 2019 et, par la même occasion, de vous pencher sur Stormlord si ce n'est déjà fait !

Tracklist de Far :

01. Leviathan
02. Mediterranea
03. Far
04. Sherden
05. Crimson
06. Cimmeria
07. Invictus
08. Romulus
09. Vacuna
10. Levante