C H R O N I Q U E

Stormlord est un combo italien fondé en 1991 et oeuvrant dans un Metal Extrême épique et symphonique.
Hesperia, le nouvel opus à venir, est la cinquième offrande studio de la formation.
Son line-up se compose de Cristiano Borchi (vocaux), Gianpaolo Caprino (guitare, chant clair, claviers), Andrea Angelini (guitare), Francesco Bucci (basse), Riccardo Studer (claviers) et David Folchitto (batterie).

Il est difficile de classer précisément Stormlord dans un genre particulier. Si la base est le Black Metal, on ne peut que constater qu'il varie les plaisirs pour obtenir une musique empreinte de personnalité.
J'apprécie ce groupe depuis ses débuts mais il me semble que le point d'orgue de sa carrière est Mare Nostrum (2008), album qui, selon moi, a définitivement placé Stormlord dans la première partie de tableau de la ligue 1 du Metal Extrême !
La question qui se pose maintenant est de savoir si Hesperia va confirmer !

Avec Aeneas, qui ouvre l'album, nous entrons de plain-pied dans un Metal Symphonique mélodique et épique de haute qualité, rythmé et aux vocaux diversifiés (black, death, narrés).
Motherland ajoute au Metal Sympho des éléments orientaux et quelques riffs aux aspects modernes.
A ce stade, on peut dire que l'album démarre sous d'excellents auspices : écoute agréable, travail intéressant sur les mélodies et, ne l'oublions pas car cela me semble fondamental sur un album de ce type, le son est impeccable, puissant, doté d'un mixage parfait permettant de profiter au mieux des divers chants et instruments. Remarquez, la production émanant de Giuseppe Orlando (Novembre, Necrodeath, Crest Of Darkness...) et la masterisation étant issue du Finnvox Studio avec Mika Jussila (Stratovarius, Nightwish, Amorphis, Finntroll...) aux manettes (comme sur Mare Nostrum d'ailleurs), ce n'est pas surprenant !

Soyez rassurés, cela va continuer dans cette optique, avec toujours cette fibre symphonique, cette aura épique, cette diversité vocale. Stormlord évite soigneusement de proposer des morceaux aux ambiances similaires et des tempi linéaires, il travaille les atmosphères, les arrangements, pour nous offrir le meilleur.
Ainsi, Bearer Of Fate varie-t-il pas mal les tempi, les ambiances et permet d'entendre Elisabetta Marchetti (dont la voix est utilisée avec parcimonie, on la retrouvera sur Onward To Roma, en mode lyrique), puis le titre éponyme évolue plutôt dans un Doom/Death Sympho de haute tenue. Onward To Roma s'ouvre sur une belle combinaison sympho / acoustique avant de se poursuivre dans cette veine dans laquelle Stormlord est passé maître, à savoir l'utilisation d'orchestrations subtiles et toujours à propos.
Le court instrumental Sic Volvere Parcas, quant à lui, joué intégralement au piano, se révèle très sympa et relaxant, tandis que My Lost Empire varie pas mal le propos, jouant bien sur l'alternance entre passages rapides et autres au tempo plus modéré, intégrant en outre un chouette solo.
Les meilleures choses ont une fin et c'est avec Those Upone The Pyre que nous prenons congé d'Hesperia.
Composition la plus longue de l'album (neuf minutes quarante), celle-ci nous présente une longue intro avec début façon harpe, ressac des vagues, montée en puissance très progressive avec entrée en matière de la guitare puis de percussions pour aboutir à une suite majoritairement peu enlevée en matière de tempo mais riche en passionnantes ambiances où parties acoustiques et voix claire viennent embellir le Metal décidément remarquable des Italiens ! 

Eh bien chers lecteurs, avec Hesperia, Stormlord s'apprête donc à sortir une nouvelle oeuvre majeure, magistralement interprétée et produite, qui vous fera, à n'en point douter, passer d'excellents moments en sa compagnie. Je vous recommande donc vivement ce cru 2013 !

Tracklist de Hesperia :

01. Aeneas
02. Motherland
03. Bearer Of Fate
04. Hesperia
05. Onward To Roma
06. Sic Volvere Parcas
07. My Lost Empire
08. Those Upone The Pyre

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