C H R O N I Q U E

Stormwarrior, groupe allemand fondé en 1998, n’est pas un groupe particulièrement prolifique puisque quatre albums seulement ont vu le jour en quinze années d’existence.
Stormwarrior surfe sur le style d'Helloween période Walls Of Jericho, un speed metal sautillant avec des refrains estampillés Running Wild, des thèmes à la Manowar et au niveau des textes, on utilise de l’anglais Shakespearien pour faire genre. Ils appellent ça du "True Metal". Je déteste ce terme qui implique qu'il y aurait donc du "False Metal". Lequel ? Celui que l’on joue avec du synthé ? Avec des chanteuses ? Qui ne parle pas de guerriers et de combats ? C'est vraiment naze cette appellation, on a envie de dire "mais pour qui ils se prennent ?" Mais passons...

Voici donc le cinquième album de nos true-metalleux allemands et déjà, premier bon point, le visuel est bien plus alléchant que celui de l’album précédent, Heathen Warrior, qui était, lui, proche du ridicule. Là, ça sent le truc bien plus professionnel, réalisé d'ailleurs par un gars qui touche sa bille puisqu'il s'agit de Felipe Machado Franco (connu pour ses réalisations pour Rhapsody, Blind Guardian, Secret Sphere, Iced Earth…)
Ca démarre sur les chapeaux de roues, pas d’intro, on entre directement dans le cœur du sujet avec Thunder And Steele (oui, normalement, il n'y a pas le E final à "Steel", c'est du vieil anglais). Titre bien speed, chant pas super (rappelant parfois les débuts de Kai Hansen, comme par hasard) mais il en a toujours été ainsi pour ce groupe… bref, pas de révolution en quoi que ce soit au niveau du style du groupe mais un titre qui fait son effet.
En fait, avec Stormwarrior, pas de surprise, ni bonne si on est un peu réfractaire au style, ni mauvaise si on aime. Personnellement, je trouve que ça a tendance à vite tourner en rond mais il faut reconnaître que c’est pas mal fichu. Les morceaux sont bien speed tout du long (ou presque) à la Walls Of Jericho, on note un travail important sur les refrains guerriers. Ajoutez à cela quelques bruits de lames se percutant et de combats par endroits pour l’ambiance warrior puisque, bien sûr, on parle de combats, d'acier, de feu et on utilise jusqu'à plus soif le vocabulaire de circonstance (deux fois "Steel", deux fois "Metal", deux fois "Fire", un "Hammer" et un "Iron" dans les titres, si avec ça, vous ne savez pas où vous mettez les pieds...)  
Quand le rythme se fait plus lourd (Child Of Fyre, seul morceau de ce type sur cet album), on pense vraiment beaucoup à Running Wild. Une petite nappe de synthé accompagne d’ailleurs ce morceau pour le fond sonore, ce qui me fait dire que Stormwarrior, ce n’est pas si "true", finalement…

Un album de Metal guerrier, dans la lignée des précédents. Vous avez aimé ceux d’avant, vous allez aimer celui-ci. Et si vous n’avez jamais accroché au true metal des Allemands, ce n’est pas avec ce Thunder And Steele que ça va changer quoi que ce soit. C’est peut-être ça, être "true metal" : ne pouvoir plaire qu’à sa poignée de fans !

Tracklist de Thunder And Steele :

01. Thunder And Steele
02. Metal Avenger
03. Sacred Blade
04. Ironborn
05. Steelcrusader
06. Fyres In The Nighte
07. Die By The Hammer
08. Child Of Fyre
09. One Will Survive
10. Servants Of Metal

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