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Striker
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C H R O N I Q U EStriker, c'est du metal qui nous vient du Canada ! Du heavy très inspiré des années 80 avec une tendance prononcée pour les tempi speed et les riffs thrashy. J'ai découvert ce groupe avec Armed To The Teeth, leur deuxième album sorti en 2012 et la surprise fut plutôt bonne. Un vrai savoir-faire, de bonnes mélodies, un chanteur qui sort du lot, du fun... Oui, ça ne réinventait rien mais c'était si bien fait et procurait une telle dose de plaisir immédiat qu'il ne servait à rien de lutter. Deux ans plus tard, les Canadiens remettent le couvert et nous proposent un troisième opus intitulé City Of Gold. Ce nouvel arrivage aurait-il un peu plus d'ambition que le précédent ? A priori, après avoir lu la déclaration du chanteur Dan Cleary ("It's about heavy metal and a good time"), pas franchement... Est-ce grave ? Non. Qu'est-ce qui a changé depuis le sympathique Armed To The Teeth ? On retrouve le même chanteur (tant mieux) ainsi que le guitariste Chris Segger et le batteur Adam Brown mais le groupe a accueilli un nouveau bassiste (William Wallace) ainsi qu'un nouveau guitariste (Tim Brown). Autant le dire tout de suite, cela ne se traduit pas par un bouleversement musical. En revanche, dès les premières secondes de Underground, quelque chose saute aux oreilles : le son est plus musclé, la production sonne moins "années 80". Cela s'explique certainement par le fait que le vétéran Michael Wagener a cédé la place à Fredrik Nordström (connu pour avoir travaillé avec de nombreux groupes dont In Flames, Soilwork, Arch Enemy, Hammerfall, Powerwolf...). J'aime bien la façon dont sonne Armed To The Teeth, ça colle bien au propos très influencé par la NWOBHM... Cette fois-ci, le metal de Striker, même s'il n'a pas énormément changé dans le fond, se veut plus puissant et laisse davantage ressortir les influences thrash du groupe. Du coup, le son plus tranchant (et impeccable, soit dit en passant) de Nordström est en adéquation avec la démarche. Imaginez un heavy metal puissant, énergique, évoquant parfois (musicalement et vocalement) du Iron Maiden (celui de la première moitié des années 80) mélangé à du Anthrax (album Spreading The Disease) avec une petite touche de Death Angel old-school pour les passages les plus hargneux de cette nouvelle galette (et il y en a quelques-uns) et vous vous ferez une assez bonne idée de ce qui vous attend à l'écoute de ce City Of Gold. Striker fait donc toujours dans le revival 80's mais il le fait bien, avec un peu plus de vigueur et une production plus moderne que précédemment. Tout cela est plutôt positif... mais pas parfait. Le début d'album est costaud. Au petit jeu des comparaisons, Underground est plus rentre-dedans et agressive que Forever qui ouvrait l'album précédent. Le morceau est thrash et efficace, avec du bon petit solo finement exécuté. Manque peut-être un refrain plus accrocheur. Si on fait le bilan de tout cela, c'est globalement très positif. Les points forts : l'énergie, le gros son, un niveau technique certain (les guitaristes se régalent bien), un vocaliste qui se démarque de la concurrence et une volonté (appréciable) de ne pas complètement décalquer l'opus précédent. Les bémols : un manque de variété qui fait que l'on retient mieux le début que la fin de l'album, quelques refrains qui auraient gagné à être un peu plus travaillés, et une personnalité qui devra être plus affirmée si Striker veut marquer son temps. Pour l'heure, c'est déjà bien et comme le dit Mr. Cleary, voilà un CD conçu pour de bonnes soirées entre potes (à boire de la bière, évidemment). Fans ou curieux, sachez que le groupe sera en concert (avec Bullet et Stallion) à Luynes le 23 septembre et à Paris le 29 du même mois.
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