Artiste/Groupe:

Subduer

EP:

Death Monolith

Date de sortie:

Mai 2018

Label:

Dunkelheit Produktionen

Style:

Noisy Black Bestial

Chroniqueur:

Azagtoth

Note:

13/20

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J'ai comme le sentiment que 2018 aura été l'année des expériences sonores. Et en voici une particulièrement gratinée.
Duo allemand dont on ne sait une fois de plus pas grand-chose, Subduer sort son tout premier EP, avec en parallèle un autre titre sorti sous forme de split (partagé avec un compatriote également nouveau venu, l'infâme projet de mec-tout-seul Corpo).

Pour certains, les premières secondes de cette petite galette suffiront amplement pour les dégoûter à jamais de ce groupe. C'est simple, la première fois que je me le suis passé, j'avais l'impression que c'était mon casque qui déconnait : ça commence une espèce de larsen insupportable, qui émane à mon avis d'une machine à distorsion comme celles que les « musiciens » du noise ont coutume d'utiliser.

Subduer appartient clairement à la même faction dissidente du black bestial que les Nyogthaeblisz, Tetragrammacide et autres terroristes sonores. Et eux, ils poussent la saturation et le noise encore un peu plus loin que les autres, au point que c'en devient difficilement tenable.

Rien que la rythmique on ne peut plus martiale du début du morceau titre m'a magistralement agressé les tympans. Autant dire que j'ai prié pour que ça ne blaste pas... Raté.
Entre les coups de caisse claire et ceux de la crache, il y a de quoi faire une crise d'épilepsie.
Le chant est du même acabit : horrible.
Dans cette cacophonie, les riffs de gratte arrivent de temps en temps à se faire une place, mais il faut vouloir faire l'effort de les distinguer du reste, le plus souvent.
Et que dire de ces petits interludes noisy sympathiques qui font la transition entre les morceaux ? Euh, affreux, encore une fois. Quant au dernier titre, Domination Transmission, c'est carrément du noise pur et dur.

Une nouvelle galette qui rentre dans les catégories « pas pour tout le monde », « produit radioactif », « cancérigène instantané pour les tympans ». Dunkelheit nous avait déjà fait le coup l'année dernière avec le mini de Kapala ; mais même ça, c'était moins extrême. Subduer touche vraiment le fond. Je pense sincèrement que ce genre de black ne peut se concevoir que sur format court, tant l'écoute en continu d'un bout à l'autre d'une de ces galettes est éprouvante. Il n'y a qu'à prendre l'exemple de Tetragrammacide : pour leur premier full length, ils ont bien calmé le jeu et ont pondu quelque chose qui est un minimum audible.

Je dois être (complètement) maso, mais j'avoue que ce truc m'a fait triper à mort. Je ne le mettrais pas tous les jours au réveil, mais j'aime me faire du mal comme ça de temps à autre.
A vos risques et périls.

 

Tracklist de Death Monolith :

01. Death Monolith
02. Zulifiqar
03. Execution Ritual
04. Domination Transmission

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