Suffer Yourself est le projet d'un seul homme à la base, Stanislav Govorukha, qui en est le principal auteur, compositeur et même interprète. Deuxième album de cette formation polonaise sponsorisée par Greg Chandler, Ectoplasm reste sur le même ton doom/death funéraire que le premier jet. On reconnaît les influences d'Esoteric, Evoken (Disembowelment par extension, avec ce son de guitare caractéristique) et même de l'école finlandaise pour les passages les plus atmosphériques.
Par rapport à Inner Sanctum, ils ont viré les passages voix/chant clair, ce qui n'est pas plus mal. L'aspect fantomatique, spectral de leur musique semble être mis en exergue à en juger par le titre de l'album. Ce sont sans doute les deux derniers morceaux qui sont le plus représentatifs de cela.
On a d'un côté le très long (presque vingt minutes) Dead Visions, le bien nommé, qui propose des passages ambient au cours desquels Stanislav le poète s'exprime, soit en russe sur ses propres textes, soit en en citant d'autres (Edgar Poe notamment). Les claviers sont également mis en avant sur certains passages. On ajoute à ça quelques samples larmoyants, ce qui donne un morceau tout sauf monolithique. La dernière plage est aussi un long poème récité sur fond de dark ambient, de growls profonds, le tout ponctué d'un semblant de riff, histoire de.
Suffer Yourself est un groupe pas spécialement original, mais très solide. Sur chacun des albums, on sent qu'il y a un fil conducteur, à défaut d'un réel concept. Il y a bien quelques bons riffs qui accrochent un peu l'oreille, mais ce n'est pas le but. C'est avant tout la mise en place des ambiances qui compte. De ce côté-là, c'est plutôt réussi.
Tracklist d'Ectoplasm :
01. Ectoplasm 02. Abysmal Emptiness 03. The Core 04. Dead Visions 05. Transcend The Void
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