Supreme Pain

Artiste/Groupe

Supreme Pain

CD

Divine Incarnation

Date de sortie

Mai 2011

Style

Death Metal

Chroniqueur

amber_of_death

Note amber_of_death

12/20

Site Officiel Artiste

Myspace Artiste

C H R O N I Q U E

Aad Kloosterwaard adore le death metal. Il l’aime tellement que dès qu’il le peut, il sort un album avec ses potes. Quelques mois après le dernier Sinister, dont il est l’hurleur de service, il enchaine avec Divine Incarnation, nouvel opus de Supreme Pain, dont la majeure partie des membres viennent de… Sinister. Comprenne qui pourra.

Troisième album pour Supreme Pain, mené par un vieux routier du death metal qui, s’il n’a plus vraiment grand-chose à dire, propose toujours des produits de qualité. Au menu, du blast, du growl caverneux, de la double. Bref, rien de nouveau et de toute manière, ce n’est pas vraiment ce qu’on demande à ce type de groupe. Mais à force de sortir des albums à la vitesse de la lumière, il est légitime de se demander si la qualité est toujours au rendez-vous. Et là, c’est une autre paire de manches (de guitares, si vous le souhaitez).

Car, je vais être franc, Divine Incarnation souffre de deux défauts majeurs. Le premier est de sortir des morceaux basés sur les mêmes plans. En général, une petite intro menaçante puis un gros tabassage en règle, solo pompé sur Slayer (et malheureusement pas les meilleurs), puis retabassage en règle. Les puristes me rétorqueront que c’est ce que l’on recherche dans ce type de sortie. Certes. Mais au bout de dix chansons, c’est assez compliqué de trouver des différences, surtout lorsque l’on a déjà chroniqué le dernier Sinister. Le deuxième c’est que les morceaux sont longs. La aussi, ce n’est pas en soi un problème majeur. Sauf qu'Aad Kloosterwaard ne fait pas du progressif. Et quarante-sept minutes de tabassage, c’est long (surtout lorsque l’on est le tabassé en question). Alors pourquoi ne pas couper quelques minutes, ce qui ferait gagner en efficacité ? Bien dommage.

Pourtant, Supreme Pain ne manque pas d’atouts. Techniquement, ce ne sont pas des perdreaux de l’année mais bien des guerriers du death qui savent de quoi ils parlent. J’en veux pour preuve un Trapped In Heresy qui avec ses multiples montées en puissance, arrive à tenir en haleine l’auditeur tout en lui offrant des respirations bienvenues. Spiritual Sickness et ses bons passages thrash à la Kreator sort du lot (en gros, pas de solo à la Slayer et tant mieux). Mais pour le reste, nous avons droit à un hommage au death old-school sans vraiment de recherche. Passée Dawn Of A New Area en guise d’introduction, rien de vraiment transcendant. Si le but était de perpétuer une tradition d’un death de qualité, c’est réussi. Inutile de dire que les fans s’y retrouveront avec des morceaux comme Putrefied Beauty, tout en bourrinage ou The Dark Army, bien brutal mais légèrement gâché par un solo issu d’un vieux tiroir.

Supreme Pain ne surprend donc pas et s’adresse aux fans purs et durs de death metal. Mais à force de multiplier les sorties, la qualité est moyenne. Un album de plus, pas mauvais, mais qui sera vite oublié. Une nouvelle sortie de Massacre Records qui ne présente qu’un intérêt fort relatif. Allez, Aad, prend un peu de repos.

 

Tracklist de Divine Incarnation :

01. Dawn Of A New Area
02. The Dark Army
03. Damned Creation
04. Treasonous Disease
05. Trapped In Heresy
06. Spiritual Sickness
07. Divine Incarnation
08. Putrefied Beauty
09. The Fallen Kingdom
10. Towards Hell

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