Symphony X

Artiste/Groupe

Symphony X

CD

The Divine Wings of Tragedy

Date de sortie

1997

Style

Metal Progressif et Symphonique

Chroniqueur

Blaster of Muppets

Site Officiel

Myspace

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C H R O N I Q U E

The Divine Wings of Tragedy est un de ces albums rares qui marquent d'une façon indélébile l'histoire du métal. Il est de ceux dont on peut dire qu'il y a un avant et un après... c'est une référence, un chef-d'oeuvre. Je sens que les qualificatifs vont me manquer... Il n'est pas toujours aisé de mettre en mots tout ce que la musique nous fait ressentir. Mais je ne suis pas du genre à baisser les bras.

Après un premier album correct mais pas renversant, et un deuxième nettement plus réussi, on attendait la suite avec impatience. Symphony X allait-il frapper plus fort que The Damnation Game? Aujourd'hui, cette question peut paraître déplacée quand on connait la discographie du groupe, mais à l'époque (il y a 12 ans de cela) elle se justifiait. Réponse: oui, mille fois oui! Tout est meilleur dans The Divine Wings of Tragedy, et le combo américain sort là un disque dont on sait dès la première écoute qu'il va devenir un classique.
C'est le genre de disque où tout le monde peut y trouver son compte: les fans de puissance et de tempos enlevés soutenus par de la double grosse caisse, les mordus de guitare, les musiciens à la recherche d'une claque sur le plan technique, les inconditionnels de mélodie et d'ambiances, les fans de progressif, les fans de speed, ceux qui veulent de la patate, les autres qui préfèrent quelque chose de plus fin ou subtil... Incroyable! Cet album est à la croisée de tous les chemins. Une oeuvre de métal speedo-progressivo-malmsteeno-symphonique exemplaire, qui ne tombe pas dans les excès auxquels certains groupes nous ont habitués. C'est technique mais jamais outrageusement démonstratif. Ce disque regorge de puissance, de technicité et de feeling. Tout semble parfaitement dosé et maitrisé.

Il commence fort avec Of Sins and Shadows. Dès les premières secondes, on sent que le groupe a durci le ton. Le riff est ravageur et les envolées lyriques de Russell Allen au chant emportent immédiatement l'adhésion... on est sur le c**! Bam!! Deuxième claque avec Sea of Lies, un morceau speed avec changements de rythme, solos hallucinants, et mélodies imparables. On pourrait dire la même chose de Out of the Ashes dont le refrain reste en tête des jours durant. En quatrième place, arrive The Accolade, première accalmie. Un morceau épique et lyrique de 9 minutes, absolument magnifique. On reste bouche bée devant la performance du chanteur, on voyage et se laisse porter par la sublime ambiance du morceau, on en prend encore une fois plein les oreilles... à ce niveau là, c'est de la magie.
Décrire chaque titre un par un finirait par devenir trop long et lassant. Sachez juste que chaque morceau de ce disque a été impeccablement composé, travaillé et arrangé. Une fois les 9 chansons écoutées (mon dieu, cette chanson titre de 20 minutes!), on n'a qu'une envie: repasser le disque pour vibrer à nouveau, retrouver ces mélodies incroyables et vérifier au passage si ce n'était pas un rêve. Libre à vous de croire que j'en fais trop. Vous pouvez vous méfier, je comprendrai... un avis si dithyrambique peut provoquer une certaine forme de suspicion. Ecoutez l'album d'abord, on en reparlera ensuite.

Concluons: un festival de riffs tranchant accompagnés de soli de malade, des claviers virtuoses parfaitement bien utilisés, un niveau technique globalement renversant (voilà, la basse et la batterie, c'est pareil!), de belles mélodies soulignées par de très beaux choeurs (tout le groupe y participe)... le tout emporté par un chanteur hallucinant d'aisance et de puissance... c'est simple, il peut tout faire! De la même façon que le métal a des vocalistes comme Ronnie James Dio, Jeff Scott Soto, Rob Halford, Bruce Dickinson, Matthew Barlow ou Jorn Lande, il a Russell Allen. Je terminerai en disant qu'il en va de même pour cet album: il y a eu Heaven and Hell, The Number of the Beast, Master of Puppets, Keeper of the Seven Keys, Operation: Mindcrime, Gutter Ballet, Painkiller, Images and Words, Imaginations from the Other Side... et bien il y a aussi The Divine Wings of Tragedy! J'envie ceux qui ne le connaissent pas encore et qui vont bientôt le découvrir. Savent-ils seulement la chance qu'ils ont?