Taake

Artiste/Groupe

Taake

Album

Taake

Date de sortie

Décembre 2008

Style

Black Métal

Chroniqueur

Damien

Note Damien

17,5/20

Site Officiel

C H R O N I Q U E

Taake a, via une triplette d'albums posant les bases de son style, acquis un certain statut de groupe qui compte sur la scène Black actuelle. Déjà, le groupe est norvégiens, et de ces loitaines contrée est né autrefois la musique du diable, (pas de débat sur les origines du Black, Venom était déjà là mais ce n'était pas du Black), parsemant l'histoire de la musique extrême de noms tels que Mayhem, Darkthrone, Burzum, Immortal, Emperor, Satyricon, Dimmu Borgir ou Dodheimsgard. Oui, quand on y réfléchit, c'est bien là que se trouvent les portes de l'enfer. Et Taake pouvait légétimement prétendre a inscrire son nom dans cette continuité. Avec un étendart nommé Hordalands Doedskvad, Hoest et sa bande ont inscrit leur nom au palmares de l'école Black mention excellent. Mais comment survivre a une référence ? En sortant une autre référence ? Seuls les dieux le peuvent. En innovant et se tournant vers d'autres élèments ? A bien y penser, beaucoup des fondateurs ont choisit cette voix. Continuer a s'améliorer pour atteindre la perfection ? Un certain V Halmstad et son succèsseur vont bientôt nous donner la réponse. Dans tout ça, Taake choisit la continuité et créé une demi surprise. Là où l'on s'attendait a voir apparaître un nouveau rubis foncièrement différent, on a le droit à une carte de visite. Une carte de visite en forme d'album qui regroupe en son sein ce qui fait Taake, et qui y ajoute quelques idées supplémentaires. Rien de bien extraordinaire pour qui donc est familier du groupe. On y retrouve pèle-mêle tout ce qui fait le Black moderne, le Black mâtiné d'éléments vicieux et saupoudré de sons piqués ça et là chez les parrains du style, le Black comme on peut tant l'aimé. Mais un Black un peu balisé, un peu reconnu et qui commence à être usé de ce côté là de l'Europe, un Black qui plait, un Black agressif et hystérique mais juste ce qu'il faut pour ne pas être rejeté par ceux qui pensent que le Black ne doit être que satanique. En bref, un Black de haut niveau sans ambition aucune, un Black qui est là pour dire : bonjour, je suis Taake. Rien de plus, rien de moins. Quand on connait les sommets qu'est capable d'atteindre ce groupe, et quand on voit qu'il se contente là de quelques collines, on peut leur en vouloir. Mais d'un côté cela serait ne pas comprendre ce que le Black doit devenir a terme, un genre musical a part entière, qui se doit de poser ses propres fondations. Les parrains ont commencés au début des années 90, Taake, tout comme son cousin Watain et quelques uns de ses frères, pose sa pierre à la fondation et inscrit durablement son nom dans la durée. Taake se repose, prend le temps de respirer pour peut être repartir vers de plus sombre abysses, vers un nouvel enfer toujours plus hystérique. Espérons le. Pour que cet album éponyme ne soit pas qu'une carte de visite mais une pierre importante du style Taake dans son entièreté et non un disque dans lequel la prise de risque et l'imagination ont manqués. Oui, espérons le. En attendant confirmation, je vais me repasser encore et encore ce putain de disque. Sur ce.