The Answer

Artiste/Groupe

The Answer

Album

Everyday Demons

Date de sortie

Mars 2009

Style

Hard Rock

Chroniqueur

Didier

Note Didier

18/20

Site Officiel

C H R O N I Q U E

Cette année 2009 commence décidément sur les chapeaux de roues. 2 chroniques d'albums de hard rock en 2 semaines, et 2 coups de coeur. Et oui ! Les 2 pour des deuxièmes albums. La semaine dernière c'était pour les Australiens de Koritni, cette semaine c'est pour les Irlandais de The Answer. Commençons par le commencement. Je découvre The Answer la première fois, grâce à mon jeux vidéo favori, Guitar Hero. Dans l'édition World Tour sortie fin 2008, apparait "Never Too Late" un extrait de leur premier album "Rise", qui d'ailleurs m'énerve puisque je suis incapable encore de le passer en mode Expert. Bref, ensuite j'apprends que la première partie de AC/DC à Paris (et de pas mal d'autres dates Européennes) sera assurée par The Answer. Tiens, tiens. Le 25 Février, en attendant "les boys" d'AC/DC, je trainasse au Virgin des "Champs" et là, un vendeur branché, m'annonce que le nouvel album de The Answer sera une bombe. Fichtre. Enfin, le grand soir, à Bercy, je les découvre enfin, et malgré un son, pas optimal (à mon gout), quelque chose m'interpelle de suite. Une voix étonnante, un grosse présence de guitare et un bonne section rythmique. Les 4 Irlandais assurent, c'est le moins que l'on puisse dire. Et dieu sait que d'ouvrir pour AC/DC ne doit pas être une tache évidente (le fan impatient n'est pas des plus indulgent on le sait tous). Alors présentation de nos lascars : d'abord pour être très précis, ils sont d'Irlande du Nord. On trouve Cormac Neeson au chant, Paul Mahon à la guitare, Micky Waters à la basse et enfin James Heatley à la batterie. L'ambiance de cet album est très influencée années 70. Le top. On pourrait citer des influences de Led Zeppelin, Free, Thin Lizzy, The Cult et pas mal d'autres. Un hard rock teinté de blues, de rock sudiste, très roots et un résultat fort en émotion. Je dirait même TRES fort en émotion. Qui me fait vibrer comme l'avait fait un "Sonic Temple" de The Cult ou un "Regenade" de Thin Lizzy.

En effet, comment ne pas succomber (de bonheur) à l'écoute d'un "Pride" (tiens donc c'est pas aussi un titre de U2 ça? ce doit être un truc Irlandais la fierté), au refrain somptueux. Le ton est en fait donné dès les premiers riffs hargneux et le chant grinçant du morceau éponyme. Encore une fois le refrain défonce. Pourtant à la première écoute du riff, je m'entends dire "c'est du déjà vu 20 fois". Quel débile ! Le rock se décline(ra) à l'infini, cet album en est une nouvelle preuve. A la deuxième écoute, j'ai l'impression d'avoir passé mon enfance à n'écouter que ça, et je ne peux résister au "bougé-bougé" de tête et de pied. Ca continue avec "Too Far Gone" et "On And On" et leur refrains entêtants. J'ai adoré et vibré sur "Why'd you change our mind", où l'ombre du zeppelin plane ou encore "Walkin Mat" très The Cult. On retrouve des influences plus sudistes "Tonight" ou "Dead Of The Night", chant/choeurs à la Bob Seger. Je n'oublie pas le moment de calme et de sérénité de "Comfort Zone", subtile et inspiré avec des petites influences de musique folklorique irlandaise, ainsi que le final flambant et graisseux à souhait de "Evil Man" qui clôture cet album sur une dernière note très Zeppelienne et un harmonica sauvage (j'adore !).

En conclusion, un groupe étonnant et un album bluffant de maturité, de fraicheur, bourré d'influences puisées dans les années 70-80, tantôt blues rock, tantôt hard rock pur et dur. Un chanteur hors du commun, sonnant tantôt comme un Robert Plant, tantôt comme Bob Catley de Magnum, voire parfois comme Bob Seger et même Janis Joplin (et oui les mecs écoutez "Cry Out" et passez moi un coup de bigot). Une guitare unique, pourtant, super présente, bien épaulée par le duo basse/batterie lors des solos. Le tout servant 11 compos toutes aussi profondes les unes que les autres et dotées de refrain géniaux. J'oubliais, mais la production est aussi au top. Nom di diou, un pur plaisir de chroniqueur ! Voila c'est The Answer, ne vous posez plus aucune autre question...

PS: Au fait, si vous allez voir AC/DC au Stade de France ou au Vélodrome cet été, ouvrez vous esgourdes (et un peu vos esprits), ces gars là, franchement, ils valent le coup. Même si vous êtes pressés d'entendre AC/DC, laissez leur une chance de vous séduire.