C H R O N I Q U E

The Graviators. En voilà un nom qui ne donne aucune idée de ce à quoi s'attendre. Une blague ? Un délire ? Que nenni, ici on a affaire à du hard rock, joyeusement influencé par les années 70-80. Black Sabbath, Led Zeppelin ou encore Deep Purple sont des noms qui me sont rapidement venus à l'esprit. "The Graviators a été fondé au cœur des bois dans le sud de la Suède en 2009, dans le but d'écrire et d'enregistrer une musique inspirée par les sons géniaux des groupes de rock 'n' roll des années 70". C'est bien beau tout ça, mais qu'est ce que ça donne ? En lisant la bio du groupe, je tombe sur un nom : Pentagram. Conscient de mon ignorance, je me prends en main et vais écouter ce groupe. Et là c'est l'illumination ! The Graviators, c'est du Pentagram, mais avec une bien meilleure qualité d'enregistrement et des morceaux plus catchy. De mon point de vue de petit jeune, ça place déjà le premier groupe au dessus du second, n'en déplaise aux fans de Pentagram. Trêves de comparaisons et entrons dans le vif du sujet :

Les quatre suédois nous délivrent donc un hard rock typé des années 70, mais avec un son résolument moderne et des riffs, qui même s'ils ne sont pas exceptionnels, sont d'une efficacité presque à toute épreuve. Le chanteur a visiblement été bercé par ces groupes, de manière générale. Sa voix me les rappelle sans qu'aucun ne ressorte en particulier. Mais sur Presence, l'influence de Robert Plant est très nette, on m'aurait dit que ce morceau était de Led Zeppelin, j'aurais à peine sourcillé. 

Vous l'aurez compris, ce groupe a beaucoup à voir avec les années 70, toutefois il a sa propre patte, cela est notamment dû à leur son, qui est tout à fait moderne, ce qui me rend le genre plus accessible. Les puristes n’adhèreront peut-être pas avec ce groupe qui reprend tous les codes, n'invente rien et qui par conséquent pourrait n'être qu'un simple « suiveur », voire « copieur », mais par chance, ou malchance, je n'ai pas baigné dans cette musique lorsqu'elle battait son plein et je redécouvre le genre du haut des années 2010. Quarante ans déjà et je constate que les géants du genre sont toujours écoutés mais qu'en plus, des nouveaux groupes apparaissent encore. Pour un auditeur comme moi, c'est une occasion en découvrant un groupe récent, de découvrir un style qui l'est beaucoup moins et de jeter une oreille curieuse aux prédécesseurs. The Graviators, un tremplin pour les vieux groupes ( si vous les écoutiez dans votre jeunesse, ne vous en sentez pas offensé pour autant... ) auprès de la jeunesse ? Pas sûr, mais leurs arguments sont bons et écouter ce groupe peut vraiment donner envie d'en écouter d'autres, au vu du plaisir éprouvé à l'écoute de celui-ci.

Je vais quand même modérer mon enthousiasme pour deux raisons : les morceaux souffrent de quelques longueurs et peuvent lasser sur le long terme, c'est pourquoi la note se contentera d'être « juste » bonne.

Tracklist de Evil Deeds :

01. Soulstealer
02. Evil Deeds
03. Morning Star
04. The Grat Deception
05. Feelin'Low
06. Häxagram
07. Presence
08. A Different Moon
09. Forlorn
10. The Infidel

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