The Legion

Artiste/Groupe

The Legion

Album

A Bliss To Suffer

Date de sortie

Avril 2009

Style

Black Metal

Chroniqueur

Damien

Note Damien

14,5/20

Site Officiel

C H R O N I Q U E

Il serait peut être temps de procéder à une épuration. Un épuration des groupes de métal extrême. La preuve est faite maintenant que seuls quelques groupes méritent d'avoir une carrière très longue, que ce soit notamment dans le death ou dans le style qui nous intéresse aujourd'hui, le black métal. Certes, il existe une certaine variété de sous style du black, allant du Raw au symphonique en passant par l'ambiant et le dépressif. Et donc beaucoup de candidats.

The Legion se pose sur un créneau particulier : le black brutal parfois ambiant qui jette un oeil du côté de ses voisins de la région Death. Résultat, un mix entre Marduk et Dimmu Borgir, un ensemble qui sonne très bien comme un pur produit du Nord du monde (Suède pour être précis), avec un Emil Dragutinovic en guise de flambeau ardent (batteur également de Marduk, cqfd). Les compositions sont soignées, tour a tour décharnées (Blood Be Gone), mélodieuses (Call Of The Nameless Black), rapides et énervées (Man Beast) voire un peu tout ça à la fois (l'excellente The Luring Depth, hymne d'une vision de qualité du Black moderne mâtiné de références aux anciennes gloires). Beaucoup de bons points donc, mais aussi quelques mauvais.
Premièrement, tout est assez décousu. Les compositions sont homogènes mais il manque une âme définitive, un fil rouge, un truc qui ferait que tout collerait et qui du fait de son absence donne parfois l'impression d'entendre une collection de titres d'un groupe qui se serait cherché pendant plusieurs disques avant de se trouver (et de pondre son chef d'oeuvre avec The Luring Depth...oui encore). Et la trop grande impression de déjà entendu qui nous assaillie trop souvent lors de brefs moments et qui nous renvoient aux influences citées plus haut (Dimmu Borgir et Marduk en tête donc).
Deux points qui pèsent un peu trop dans un Bliss To Suffer qui s'écoute sans difficulté particulière -pour les amateurs du style s'entend-, et qui laisse une bonne impression une fois arrivé à la fin de l'intéressante The Reaping Of Flesh, mais qui ne donne pas forcement envie d'y revenir plus tard.

Un bon disque auquel il manque quelque chose donc. Et ce manque le fait prendre place dans la liste de ceux que l'on veut bien revoir mais pas dans celle des indispensables.