C H R O N I Q U E

En janvier 2010 sortait Divanity, premier album des Suédois de The Murder Of My Sweet. En mai 2012, le groupe rempile pour un deuxième album : Bye Bye Lullaby. Une pochette plus sombre, un changement de police pour l'écriture du nom du combo dont il ne reste que la chanteuse et le batteur de la formation originelle... Mais on garde le côté "aguicheur" en mettant la chanteuse en avant sur la pochette... Tentative d'attirer le client par le physique d'une jeune demoiselle (ça attire le Mâle, on le sait...) et le jeune en plein mal être (un petit côté dark séduisant pour le jeune qui se cherche encore et plus majoritairement la jeune fille) ou réelle remise en question du groupe qui n'avait pas forcément séduit tout le monde avec son premier opus ?

La surprise n'en est pas vraiment une : The Murder Of My Sweet continue sur sa lancée... Un metal qui puise un peu dans le Néo, un peu dans le Rock... surtout dans un son américain en fait ! Des mélodies très téléguidées, Violently Peaceful par exemple, sur laquelle on entend quelques claviers pour justifier une ancienne étiquette de Metal Symphonique que le groupe ne méritait absolument pas. Une ballade Meant To Last Forever, sur laquelle Angelyca Rylin flirte avec un côté pop voire RN'B dans ses paroles et surtout force sur sa voix pour atteindre des notes trop hautes pour elle et cela s'entend malheureusement que trop. D'ailleurs, la Suédoise, sur Armageddon rappellera par son chant Ji-In Cho, la chanteuse de Krypteria. Si on n'aime que très peu ce genre de comparaison, on ne peut s'empêcher de faire un rapprochement, mais force est de constater que Krypteria est bien plus intelligent et fin dans sa composition tout comme dans son chant particulier, mais juste lui.

Mais voilà, au fur et à mesure de l'écoute de Bye Bye Lullacry, titre qui ne serait pas si improbable vu le dernier album sorti par les Finlandais de Lullacry, Bye Bye Lullaby donc, une évidence nous vient : le groupe sait ce qu'il fait. Il mène sa barque en sachant exactement où il veut aller : vendre ! L'originalité, la prise de risque ? Aucun intérêt pour la bande de Daniel Flores ! Non, The Murder Of My Sweet, c'est pour les gens pas trop regardants, qui ne se rendront pas compte que des mélodies comme celles de Kind Of Lousy (sympathique par ailleurs avec son côté electro qui donne un peps supplémentaire au morceau), Fallen ou de The One ont déjà été entendues et ré entendues, qu'elles sont cousues de fils blancs. Alors oui, ça bouge, oui c'est énergique, oui il y a de la guitare, une voix mise en avant pour bien accrocher, des touches d'Electro avec les claviers et puis d'autres de "Sympho" pour maquiller le tout, mais que retient-on de l'album au final ? Rien. La production très lisse ne permet à aucun titre d'avoir du relief. Voire même, la fin de l'album trop poussive achève notre ennui et notre impression d'être pris pour des c... (le refrain de Phantom Pain illustrant bien le propos avec des notes très approximatives sur la fin du plus mauvais effet).

Peut-on blâmer un groupe qui veut vendre sa musique et peut-être en vivre ? Non, puisque, finalement, c'est le cas de tous les groupes à partir du moment où ils sortent un album pour le commerce. Mais il y a des limites : ici c'est tellement criant que ça en est presque indécent. Du sous Evanescence qui, comme Nemesea et son dernier essai, compose pour toucher un public le plus large possible. Bien pour commencer à écouter du Metal, mais pour des oreilles averties, The Murder Of My Sweet et son Bye Bye Lullaby devraient vite sombrer dans l'oubli. On serait dans une émission de télé, on dirait "Next" et encore, ça pourrait bien passer pour divertir la ménagère et l'adolescente... américaines bien entendu.

Tracklist de Bye Bye Lullaby :

01. Armageddon
02. Fallen
03. Unbreakable
04. I Dare You
05. Violently Peaceful
06. Meant To Last Forever
07. Idolize
08. Kind Of Lousy
09. The One
10. Resurrection
11. Waiting For The 27th (Booth Prologue)
12. Black September
13. Phantom Rain

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