THE OATH

Artiste/Groupe

The Oath

Album

The End Of Times

Date de sortie

Fin 2006

Style

Black-Metal

Chroniqueur

Axel

Note

13/20

Site Officiel

http://www.myspace.com/theoath666

C H R O N I Q U E

Tyrael, batteur du groupe The Oath, cite comme "principale influence personnelle" : le calme. Ah, ben pour le calme, c'est raté. Car nous tenons ici un vrai album de métal, oscillant entre Black et Heavy, teinté d'ambiances étranges soutenues par un clavier omniprésent. Mais intéressons-nous d'abord au groupe lui-même.The Oath est un groupe lyonnais, créé en 1999. Nos metalleux français ont sorti deux démos avant d'autoproduire cet album, qui a su attirer l'attention du label Shark Records (division de Crazy Life Music) et du fameux label Adipocere. Et pour une autoproduction, le son est quand même bon. Certes, nous ne sommes pas au niveau des plus grandes productions du métal, mais The Oath a su trouver une qualité que d'autres groupes, avec plusieurs albums à leur actif, n'ont pas. Destroyer (guitares, chant), non content d'assurer seul les parties guitares, nous offre en plus des vocaux de qualité.

L'album "The End of Times" commence par une courte intro, du même nom, qui ne méritait peut-être pas de se voir octroyer une piste à elle-seule. Etant donné qu'elle introduit essentiellement le morceau suivant, elle lui aurait peut-être apporté un peu plus de consistance.

Car le premier morceau à proprement parler, "Broken Hope", ne m'a pas convaincu. Il s'agit d'un titre ouvertement orienté Black, et qui démarre en trombe comme il se doit. S'il n'a rien de mauvais, il s'engage cependant sur une voie que d'autres ont déjà emprunté bien souvent, et pêche par un certain manque d'originalité.

"Misanthropic" est également maladroit, tournant trop longtemps autour du même riff. Il y a bien un moment ou le morceau s'envole, mais ce n'est que pour nous annoncer la fin du titre. Dommage !

The Oath semble à l'aise dans les compos en mid-tempo. Ainsi "Empty Shell" arrive à point pour nous emmener plus loin vers la fin des temps. L'intro est très bien amenée, avec un violoncelle inattendu et bienvenu. Ensuite, le morceau sait démontrer qu'il est mieux structuré que ses prédécesseurs, avec des changements de rythme efficaces, qui savent capter notre oreille et nous amener toujours plus loin dans un univers bien sombre.

On repart pour une séance de blast en règle avec "Amen", mais cette fois-ci avec une composition également plus variée, et à nouveau ces changements de rythmes qui réussissent bien au groupe. Résultat "The circle" explore des horizons plus Heavy, sans ramollir pour autantAvec "For you", The Oath nous offre un très bon morceau de black metal. De l'intro au solo, tout y est pour faire monter une émotion remplie d'énergie Encore du black bien nerveux avec "Holy Terror". Seule déception, The OAth nous refait le coup du morceau qui commence à s'envoler... à la fin. Attention, le morceau est bon, mais quand la guitare commence à nous balancer un riff qui laisse présager une évolution aguichante dans le morceau... tout s'arrête! Mais qui a éteint la lumière ??? Ils ont fait grève au studio? Mais ne boudez pas votre plaisir, les gars, et encore moins le nôtre!

"Fading into Darkness" est le morceau préféré de Destroyer. Je dois avouer qu'il me plait bien aussi, avec cette intro en voix claire et instruments classiques, d'autant plus qu'elle précède un morceau de qualité. La musique semble toujours monter crescendo, la tension est palpable, et le morceau sait évoluer jusqu'à la fin. Et puis ces petites pointes de growl, ça aurait presque un gout de trop peu. On revient sur quelque chose de plus heavy, avec "The Awakening". Ce morceau est très court, trop même, à peine plus de 2 minutes. Bon, le groupe nous le sert sous pression juste comme il faut. Dommage encore que notre plaisir soit aussi court.

"Without Control" aurait tellement pu donner avec un plus gros son! Prenez le temps de l'écouter, celui-là. Vous ne pourrez que penser comme moi. C'est un pur morceau de black avec quelques séquences de blast bien appuyées auxquelles la production n'arrive pas à faire honneur. On se console en se disant que pour un CD autoproduit, pour l'instant on n'a pas trop à se plaindre.

Le bouquet final vient avec le titre sobrement intitulé "The Oath", mélange de heavy et de black, aux plaintes gutturales ("There is nothing here for you"!!!). Il s'agit du morceau dans lequel l'ambiance des claviers joue le mieux son rôle, complétant les autres instruments avec justesse, jusqu'au final à la sonorité presque gothique.

En conclusion, The Oath nous sert un premier album très intéressant, surtout quand on sait qu'il vient enrichir la production française. S'il n'est pas exempt de défauts, il est encourageant pour l'avenir. Il faut que le groupe prenne confiance en lui, car si pas mal de titres sont réussis, d'autres auraient pu aller plus loin. Alors vivement la suite.