The Order

Artiste/Groupe

The Order

CD

1986

Date de sortie

Juillet 2012

Label

Massacre Records

Style

Hard Rock

Chroniqueur

dominique

Note dominique

16/20

Site Officiel Artiste

Myspace Artiste

C H R O N I Q U E

Sur nos monts quand les guitares annoncent un brillant réveil… Ce quatrième opus de The Order, méritait bien cette petite entorse à l’hymne helvétique. Oui, car 1986 est un hymne au hard rock, celui d’avant les années 2000, celui qui sent l’huile moteur et la transpiration. Il y a du Van Halen, Guns N Roses, AC/DC ou encore du Motörhead là-dedans.

Les mauvaises langues diront que je suis Suisse et donc certainement un peu souple avec un album qui peut sembler manquer de nouveauté, mais j’ai vraiment pris du plaisir à écouter 1986. Le quartet de Berne nous délivre un disque très efficace, à la production impeccable avec toujours autant de qualités artistiques. Bruno Spring (Guitare), Andrej Abplanalp (basse) et Mauro Casciero (batterie) supportent parfaitement la voix de l’excellent Gianni Pontillo. Je pousserai même à donner une mention spéciale au susmentionné Bruno Spring pour l’ensemble très abouti de sa performance dans cet album. La scène rock Suisse peut donc se targuer de proposer un trident metal très original, avec The Order accompagnant Gotthard et The Young Gods sur le plan international. Mais soyons clair : à chacun sa spécialité. Et même si The Order se rapproche bien plus de leur confrère de Gotthard, il ne tombe pas exactement dans le même pot musical. The Order est un peu plus vitaminé, plus heavy même dans ses hommages au passé hard rock, et cette impression est encore très visible dans ce nouvel album.

Comme pour un de leurs albums précédents, chroniqué sur ce même site il y a quelques années (ici) le groupe reste sur des bases très classiques pour lui. Pour preuve, le premier morceau du disque, le puissant The power of love (rien à voir avec celui de Retour vers le futur sorti en…1985). On est tout de suite dans le vif du sujet : une grosse guitare en solo avec rapidement la rythmique fluide en soutien. Arrivent alors une basse rapide et la voix de Gianni. Le tout est très efficace, jouissif à mon goût. Le morceau est rapide entrainant et emballé en à peine quatre minutes. Un gros sprint pour commencer… ça promet. La suite des morceaux est plus hard classique, même si les intros de Generation White Line et Lonely Nights ont des relents de heavy metal. Mais ces deux titres sont encadrés par un duo hard ultra classique (Long Live Rock’n’Roll et Fire It Up). Un petit manque d’originalité qui est bien vite apaisé par l’excellente performance des musiciens sur Fire It Up. Vient alors Under The Rain, le slow eighties qui tue la mort, à la Scorpions ou Guns des grandes années. Ce n’est certainement pas le morceau que je préfère, mais dans le cadre de l’hommage à la période, il était certainement nécessaire. Le titre Damn Hot Chick est un tribute à AC/DC à lui tout seul. On peut, dans ce morceau, apprécier les variations de voix que Gianni Pontillo peut proposer et qui en font un des meilleurs organe de la scène metal actuelle.

Le disque se termine par un triptyque "metal au bord et moelleux au centre", supporté par quelques riffs très appuyés. Ainsi Heart Breaking Rebel Blood et surtout l’excellent Stop Lying In The Name of Love, laissent une part belle aux solos. Le rythme du dernier titre pourrait nous faire regretter que The Order n’explore pas plus le genre thrash. L’album se termine malgré tout sur une note musicale réjouissante, prometteuse d’un bel avenir au groupe. Bref un album plaisir, à commencer par cette pochette alléchante, que je vous recommande chaudement. Mais en pouvait-il être autrement avec un tel titre ? Après tout 1986, c’est l’année de sortie de plusieurs classiques metal à commencer par le grandissime Master of Puppets de Metallica. What else?

Tracklist de 1986 :

01. The Power Of Love
02. Long Live Rock’n’Roll
03. Generation White Line
04. Lonely Nights
05. Fire It Up
06. A Kiss Under The Rain
07. Damn Hot Chick
08. Heartbreaking Rebel Blood
09. Why Dreaming Hollywood
10. Stop Lying In The Name Of Love

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