Et voilà The Plot To Blow Up The Eiffel Tower un groupe américain formé en 2001 à San Diego, un nom inspiré d’un livre semble t-il... il n’y avait pas plus long ? Il s’agit d’un groupe de Rock/Punk/Jazz Punk/Heavy… mais l’album dont je vais vous parler plus particulièrement dégage une (douce ?) odeur de cuivre et de rébellion, une odeur de Jazz Punk.

Le groupe est constitué de quatre membres : Randon Welchez au chant et saxophone, Willam Graves à la basse, Charles Rowell à la guitare et enfin Brian Hill-Peligro à la batterie. Tous de nouveaux venus, ils ont commencé par se faire les dents via une cassette éponyme (en 2001) puis un split avec Necktie Party (''7), pour ensuite arriver à Dissertation, Honey leur premier album.

Une description détaillée est très difficile tant c’est le bordel, le chaos total, autant du côté des compositions que des musiciens (en live). Le groupe est d’ailleurs connu pour des prestations scéniques à cette image (Randon Welchez qui joue avec le micro, en mimant certaines actions, que je ne vais pas vous décrire). On peut facilement s’imaginer le groupe entier s’agiter comme des damnés, libérant une énergie étouffante, on ressent une tension palpable, et de cette anarchie ressort une étrange coordination au sein du groupe… pour certaines compositions (For Marcus, ou Attached To The Hip en tête), on croirait presque entendre le quatuor se dire « ok les mecs, on fait n’importe quoi, mais on le fait ensemble », pour d’autres c’est juste du foutoir ou chacun fait ce qu’il lui plaît (Her Health Violation en tête).

One Stab Deserves Another, quand je vous disais que c'était le bordel...

Aussi étrange que cet album soit, le résultat qui en ressort est aussi hypnotisant qu'agaçant. On aimerait supprimer les passage de « n’importe quoi » pour les remplacer par ceux ou le groupe est en harmonie. Je ne vais pas vous le cacher, ces derniers sont exceptionnels, lorsqu'ils sont inspirés, les gars de The Plot To Blow Up The Eiffel Tower maîtrisent incroyablement bien le Jazz Punk. Il suffit juste d'écouter For Marcus une fois pour comprendre le génie de leur créativité. En moins de trois minutes, le titre passe d'une intro rock à du punk, avec Randon Welchez qui nous donne tout ce qu'il a (je me demande encore si le chant au milieu de la chanson vient de Randon Welchez ou d'une femme) puis vient s'ajouter le saxophone, pour finir sur une partie punk. Ce titre est fantastique, ça va partout, les trois musiciens sont à fond (j'ajoute une mention spéciale à Brian Hill-Peligro et son kit et son jeu de batterie), ça fait plus d'un an que je l'ai découvert, et je ne m'en lasse toujours pas, c'est un pur bonheur.

Le cinquième titre, For Marcus

Lors d'une déclaration sur MySpace en 2006, Randon Welchez a dit : « Nous avons vu le monde [en parlant de leur tournée], et là où nous passions, la moitié du public tombait éperdument amoureux de nous, et l'autre souhaitait notre mort », et en écoutant Dissertation, Honey on peut comprendre où il veut en venir. Enfin, pour une durée totale de vingt-cing minutes et trente-huit secondes, (c'est extrêmement court pour un album au passage) répartie sur treize titres, sachant que plus de la moitié (sept) ne dépasse pas les deux minutes, vous n'aurez pas à subir longtemps les morceaux que vous ne trouverez pas à votre goût… pourquoi ne pas passer ce temps à lire quelques autres chroniques de votre webzine préféré ?