C H R O N I Q U E

The Sword. Derrière ce nom énigmatique et cliché se cache un groupe texan qui cartonne dans son pays avec un son très branché années 70, un courant appelé revival heavy metal. En Europe, c'est déjà plus compliqué et ce, malgré deux premiers albums convaincants. Mais les Américains ont un ange-gardien, en la personne de Lars Ulrich, grand fan de leur musique. Emmenés en tournée par Metallica, The Sword continue de battre le fer tant qu'il est chaud en sortant un troisième opus.

Pas de surprise à l'horizon. Autant prévenir, ceux qui n'ont pas aimé Age Of Winters et Gods Of The Earth auront du mal à succomber à Warp Riders. Et ils ont tort. Même si une évolution avait été annoncée, difficile d'entendre une réelle différence, à part une production plus gonflée que sur les précédents albums. Le son est énorme et permet de faire vrombir les guitares.

Warp Riders est d'abord un concept-album, dans la pure tradition de la période bénie par The Sword. Les ricains, en plein délire de science-fiction psychédélique, racontent l'histoire d'Ereth, archer banni par les siens de la planète Acheron, le tout réhaussé par une pochette bien dans l'esprit fumeux.

Le décor est planté, il ne reste plus qu'à démarrer la machine Mais je n'irai pas par quatre chemins, ce disque est une grosse claque. L'enchainement Acheron/Unearthing The Orb, Tres Burjas, Arrows In The Dark fait très mal. La cavalcade est lancée et il ne fait aucun doute que The Sword a pris du galon et de l'assurance. Les guitares crachent leur venin, accompagnées d'une rythmique pesante et précise. Avec The Chronomancer I : Hubris, on sent une volonté de se démarquer et d'être plus ambitieux, quitte à tomber dans la longueur. Véritable ovni, Lawless Lands balance un mélange de blues et de soul incongru mais réussi.

L'enchainement Warp Riders/Night City fleure toutefois le remplissage, on sent les texans en pilotage automatique pas franchement mauvais mais en dessous du niveau de l'album. Mais la fin nous fait reprendre du poil de la bête avec le speed Astraea's Dream, l'épique The Chronomancer II : Nemesis et un (The Night The Sky Cried) Tears Of Fire dantesque et heavy. La technique est imparable et donne envie d'headbanger en live.

Clairement, The Sword a sorti son meilleur album. Il n'est pas sur qu'ils rallieront de nouveaux fans à leur metal qui, à première vue, semble venir d'un autre âge. Mais pour les nostalgiques du Sab ou de Thin Lizzy, jetez vous dessus. Et même plus, si vous aimez l'excellent heavy, ne passez pas à côté.

Tracklist de Warp Riders :

01. Acheron/Unearthing The Orb;

02. Tres Brujas;

03. Arrows In The Dark;

04. The Chronomancer I : Hubris;

05. Lawless Lands ;

06. Astraea's Dream;

07. The Warp Riders;

08. Night City;

09.The Chronomancer II : Nemesis;

10. (The Night The Sky Cried) Tears Of Fire

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