Artiste/Groupe:

Tokyo Blade

CD:

Dark Revolution

Date de sortie:

Mai 2020

Label:

Dissonance Productions

Style:

Heavy Metal

Chroniqueur:

Orion

Note:

15/20

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Voilà un retour que je n’attendais plus…

Tokyo Blade, pour ceux qui ne connaissent pas, fut un fleuron de la New Wave Of British Heavy Metal et sortit, à mon avis, l’un des meilleurs albums de cette fameuse vague, Night Of The Blade (chronique ici). Mais, alors que les portes du succès leur semblaient grande ouvertes, le groupe s’est perdu dans un album américanisé trop éloigné du style qui avait fait leur notoriété (Blackhearts and Jaded Spades, en 1985) et qui fut également l’album de la dislocation du groupe. Celui-ci continua sa route sous la houlette du seul guitariste restant, Andy Boulton, et sortit encore quelques albums, allant du très moyen au bien faiblard… Bref, plus aucun intérêt. 

Nous voilà en 2020 et bam ! Tokyo Blade is back. Oui, le vrai Tokyo Blade, avec tous les musiciens de l’époque : Andy Boulton donc et John Wiggins aux guitares, Andy Wrighton à la basse et Steve Pierce à la batterie. Et surtout, surtout, Alan Marsh au chant. Oui, le premier chanteur du groupe, celui qui fut évincé par le label au profit de Vic Wright pour l’enregistrement de Night Of The Blade et surtout, le compositeur qui a tant manqué au groupe par la suite. Bon, pour être tout à fait franc, ils ont déjà enregistré un album ensemble en 2018 intitulé Unbroken, passé complètement inaperçu de mes radars, tout simplement parce que ça fait un sacré moment que je m'étais désintéressé du sort du groupe. Mais voilà, le fait de recevoir la promo et en voyant de quel line-up il s'agissait, ça a relancé mon intérêt soudain pour cette nouvelle sortie du groupe anglais.

Et je n’ai pas été déçu. Tokyo Blade a semble-t-il enfin retrouvé ses automatismes avec le retour de sa formation originelle (ou presque, Andy Wrighton est arrivé seulement après la sortie du premier album). A propos, justement, je ne sais pas si vous êtes familiers du premier album éponyme, sorti en 1983, parce qu’ici, avec ce Dark Revolution, on s’en rapproche pas mal. Des titres comme The Lights Of Soho, Burning Rain ou le speed See You Down in Hell sont tout à fait dans l’esprit. Et ça fait évidemment du bien à entendre, après toutes ces années ! Si le fameux album précédent est au moins aussi bon, il va falloir que je me le dégotte rapidement...
Alan Marsh n’est certes pas un grand chanteur (c’est d’ailleurs pour ça qu’il avait été poussé vers la sortie en 1984) mais je suis ravi de l’entendre de nouveau car sa voix n’a pas trop bougé depuis tout ce temps, on le reconnaît parfaitement et le parallèle avec le premier album est d’autant plus fort. Evidemment, à titre personnel, j’aurais préféré réentendre Vic Wright mais les compositions auraient-elles été les mêmes, du coup ? Et sa voix ne serait sans doute pas la même qu'il y a trente-cinq ans... Mais bref, le problème ne se pose pas puisque c'est Marsh qui est revenu. Le son de l’album est, lui aussi, resté dans les années 80 et ça, en revanche, c’est un peu dommage.
Inutile de rentrer dans le détail : la recette, vous la connaissez si vous êtes familiers avec le bon vieux Heavy Metal à l’anglaise : du bon gros riff, des twin guitars avec des harmonies maideniennes (le Maiden des années 80 bien sûr, pas l'actuel - oui, on est bien dans la NWOBHM -), des solos virevoltants, des refrains bien martelés. Bref, cinquante-sept minutes de Heavy Metal sincère, sans artifice, sans ballade (chouette !).

Dark Revolution est un bon album qui fera plaisir aux nostalgiques avant tout mais qui devrait aussi intéresser tous les amateurs du revival NWOBHM. Car ici, on n’a pas affaire à de simples copieurs du style, on est devant les vrais acteurs de cette vague si populaire en ce moment. Et l’original, c’est toujours mieux que la copie ! Bon, il faut vraiment que je jette une oreille sur son prédécesseur, moi…
Et je me dis qu'ils peuvent avoir quelques regrets, nos gars de Tokyo Blade. Car je pense que si c’est un album de cet acabit qui avait suivi Night Of The Blade, les Anglais auraient sans doute pu rester dans la course... Dommage, on ne peut pas refaire l'Histoire.



Tracklist de Dark Revolution :

01. Story Of A Nobody
02. Burning Rain
03. Dark Revolution
04. The Fastest Gun In Town
05. Truth Is The Hunter
06. Crack In The Glass
07. Perfect Enemy
08. See You Down In Hell
09. The Lights Of Soho
10. Not Lay Down And Die
11. Voices Of The Damned

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