Tracer

Artiste/Groupe

Tracer

CD

El Pistolero

Date de sortie

Avril 2013

Label

Mascot Records

Style

Stoner Rock

Chroniqueur

Orion

Note Orion

16/20

Site Officiel Artiste

Autre Site Artiste

C H R O N I Q U E

Quoi de neuf du côté des Antipodes ? L'Australie a très souvent été un vivier de groupes particulièrement intéressants et, une fois encore, c'est de chez les kangourous que nous vient une petite perle du nom de Tracer.
Tracer est un trio formé à l’origine par deux frères, Michael Brown (chant, guitare) et Leigh Brown (basse mais qui a laissé sa place depuis à un certain Jett Heysen-Hicks) et Dre Wise à la batterie.
Le groupe a sorti un premier album en 2011, plutôt bien accueilli par la critique, Spaces In Between.

Voici donc le second opus du groupe et je dois dire que je me suis pris une petite claque. Ca fait du bien de temps en temps, surtout quand on ne s’y attend pas.
Si le groupe est australien, c’est pourtant dans la musique américaine que celui-ci puise ses influences. Tracer nous sert un Stoner Rock bien groovy. Parfois, la musique du groupe n'est pas sans me rappeler celle des Queens Of The Stone Age quand ils étaient à leur top, c’est à dire sur l’album Songs For The Deaf (c’est assez flagrant sur El Pistolero et Dirty Little Secret) et donc, dans une certaine mesure aussi, celle des regrettés Kyuss (Dead Garden, Santa Cecilia). On a ce son bien gras des grattes et de la basse associé à un chant mélodique qui nous donnent des compos bien entraînantes (le tubesque Lady Killer, Now I Ride). Mais Tracer ne se contente pas de pomper des recettes existantes, il y met également une bonne dose de personnalité. Michael Brown possède une voix agréable, éraillée juste ce qu’il faut sur les parties les plus agressives. Une voix sur laquelle traîne quelques intonations héritées de la vague grunge. Par exemple sur Hangman qui, avec ses sonorités orientales, nous emmène vers un autre désert de la planète. Sur ce morceau, on pense à Soundgarden, la voix de Michael rappelant celle de Chris Cornell. Ses solos, quant à eux, sont inspirés.
Le résultat de tout cela, c’est un album très agréable à écouter. Les compos possèdent un groove assez irrésistible. De plus, Tracer sait varier les plaisirs en se lâchant totalement et en devenant plus agressif (Manic For Ya) ou en jouant la carte de la subtilité (sur la très belle Scream In Silence) ou encore tout en retenue avec la superbe Until The War Is Won qui est une autre belle surprise, allant flirter avec le Rock des années 60.

Tracer incarne parfaitement à mes yeux le son du "Desert Rock". Sauf qu’il ne s’agit pas ici de celui du Sud-Ouest des Etats-Unis mais des grandes étendues arides de l'Australie. Mais ça marche tout pareil. Les Australiens ont su capter ce feeling si particulier et le graver pour la postérité sur une galette en plastique.
El Pistolero est un sans faute et Tracer, un groupe à suivre… à la trace !

 

Tracklist de El Pistolero :

01. El Pistolero
02. Lady Killer
03. Dirty Little Secret
04. Dead Garden
05. Ballad of El Pistolero
06. Santa Cecilia
07. Wolf in Cheap Clothes
08. Scream in Silence
09. Hangman
10. Manic For Ya
11. There’s A Man
12. Until The War Is Won
13. Now I Ride

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