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Trap Them
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C H R O N I Q U ETrap Them était à la base le side project du chanteur Ryan McKenney (Backstabbers Inc.) et du guitariste Brian Izzi (December Wolves) qui s'est rapidement transformé en leur principal projet musical. Trap Them propose un concentré de crust bien nerveux, et leur troisième album Blissfucker reste dans le même ton. L'album débute sur un tempo plutôt lent, le son de guitare est tranchant, abrasif, un vilain larsen traîne régulièrement avant de déchaîner un riff punkisant jouissivement agressif. Salted Crypts pose ici les bases de Blissfucker, la décharge de violence mise en avant par la surprise. Tout au long de l'album, le groupe prend plaisir à lancer de grosses tranches de violence pure à la suite d'un passage plus lent et plus rampant, et à chaque fois la sensation d'être pris à la gorge par le chant écorché de McKenney est délicieusement agréable. Trap Them parvient également à produire des passages d'une beauté douloureuse avec, entre autres, la fin de Habitatland et son duo voix/batterie qui réveille des morceaux de colère enfouie. Les morceaux sont bien construits, avec assez peu de structures classiques refrain/couplet mais plutôt des enchaînements de séquences où l'état d'esprit prime : tantôt franchement punk, tantôt presque grind, Trap Them maîtrise l'essence du crust avec un équilibre fin et mesuré. Tant qu'on est sur la finesse, qui n'est pas le mot le plus adapté pour décrire la musique du groupe, j'en profite pour revenir un peu sur l'utilisation du larsen. Trap Them joue constament avec un petit larsen en transition, en ouverture, en fin de morceau, il est omniprésent et totalement contrôlé, il fait partie intégrante de la crasse sonore qui forge la musique du groupe. Parce que même si le son est puissant, il reste quand même vraiment crade et rapeux et vient en permanence vous enfoncer un scalpel sale dans les plaies de vos oreilles. Un morceau comme Sanitations, avec un premier riff complètement massif et une rythmique spécialement faite pour la saturation de l'espace, vous mettra à terre et si Bad Nones, le morceau suivant, vous laisse le temps de vous relever, Former Lining Wide The Walls vous renverra au tapis sans que vous ne demandiez pourquoi. Véritable décharge de haine, ce morceau est clairement l'un des plus réussis de l'album. Débauche de blasts et de riffs tranchants réhaussés d'un chant plus enragé que jamais, le chaos est total.
Tracklist de Blissfucker : 01.Salted Crypts
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