|
|||||||||||||||||
Trivium
|
C H R O N I Q U ETrois ans après un Shogun qui en mettait plein la vue (enfin, il serait sans doute plus approprié de parler d'oreilles), les Américains de Trivium sont enfin de retour avec leur cinquième essai intitulé In Waves. Et bien, il semblerait qu'entre un retour à la brutalité aux touches plus metalcore des débuts, l'évolution vers quelques chose de plus mélodique et novateur, ou la pérennisation du thrash/death mélodique à la Shogun, Trivium n'ait pas vraiment fait son choix, comme si le groupe avait voulu faire plaisir à tout le monde. C'est ainsi que l'on trouve un peu de tout dans ce nouvel album que l'on pourrait qualifier de multidirectionnel. Certains auraient pu lamentablement se casser la figure mais Trivium s'en sort plutôt bien et nous livre un album solide et réussi... à défaut d'être parfait. L'aventure commence avec la très bonne intro Gapsizing The Sea, toute en piano... et percussions dont la partition sera reprise par les guitares et la section rythmique de la première vraie chanson de cet opus, In Waves. Vous devez tous connaître ce morceau maintenant, cela fait des semaines que le clip est disponible sur le web. Ce début d'album tranche assez nettement avec le style Shogun d'il y a trois ans. Le son mis en avant par l'introduction est assez nouveau pour le groupe. Les fans de pilonnage seront probablement conquis à l'écoute de titres terrassants comme Dusk Dismantled, A Skyline's Severance ou Chaos Reigns. C'est méchant, bien agressif, vous aurez votre dose de blast, et il n'y a pas une note de chant clair. Que du hurlement viril et animal ! C'est certainement ça, le retour à la méchanceté des débuts... Et puis, ça change du sempiternel "couplet bourrin-hurlé / refrain mélodique-chant clair" usé jusqu'à la corde par un nombre incalculable de groupes officiant dans le style death mélodique. Au final, In Waves est un album riche, puissant et blindé de qualités. Tour à tour agressif, percutant, plus mélodique et catchy (il y a même une sorte de fausse ballade avec All Of These Yesterdays), Trivium donne l'impression de vouloir manger à tous les râteliers, mais il le fait avec beaucoup de talent (la plupart du temps). Le son est colossal (Colin Richardson au mix), et l'œuvre est dense... d'autant plus dans son édition limitée que le fan serait bien avisé de se procurer puisqu'elle contient pas moins de cinq titres bonus (dont une reprise fidèle de Slave New World de Sepultura) ainsi qu'un DVD contenant le clip d'In Waves, un making of studio et quelques nouvelles chansons jouées live (je précise que je n'ai pas ce DVD en ma possession et me garderai donc d'émettre un avis sur sa qualité). Trivium nous offre donc un album solide, proposant tout ce qu'il sait faire tout en explorant deux ou trois nouvelles sonorités ou idées au passage. Quelques répétitions ou compos qui fonctionnent un peu moins sur moi mises à part, il n'y a pas grand chose à reprocher à In Waves. Son seul tort, finalement, est peut-être de succéder à un Shogun qui m'avait d'avantage impressionné, pour ne pas dire complètement scotché.
Tracklist de In Waves : 01. Gapsizing The Sea
Venez donc discuter de cette chronique, sur notre forum ! |
||||||||||||||||