Twilight Of The Gods

Artiste/Groupe

Twilight Of The Gods

CD

Fire On The Mountain

Date de sortie

Septembre 2013

Label

Season Of Mist

Style

Heavy Metal

Chroniqueur

Orion

Note Orion

15/20

Site Officiel Artiste

Autre Site Artiste

C H R O N I Q U E

Attention, voilà du lourd de chez lourd !
Twilight Of The Gods, ça vous évoque quoi ? Si c'est le titre d'un album mythique de Bathory, vous avez tapé dans le mille, c’est bien de là que vient le nom du groupe. Par contre, si vous aviez pensé à un titre de Grave Digger, ne partez pas tout de suite, il se peut que cette chronique vous intéresse tout de même.

Alors, quand je disais que c’était du lourd, c’était surtout au niveau du line-up. Car là, pour peu qu’on connaisse assez bien le monde du Metal, chaque nom a une résonance particulière. Jugez plutôt : Alan Averill Nemtheanga au chant (Primordial), Rune Eriksen alias Blasphemer (Aura Noir, ex-Mayhem) et Patrick Lindgren (Thyrfing) aux guitares, Frode Glesnes (Einherjer) à la basse et le monstrueux Nick Barker (Lock Up, ex-Cradle Of Filth, ex-Dimmu Borgir) à la batterie. Ca en jette, hein ?
Tout ce beau monde a formé Twilight Of The Gods (on va dire TOTG pour faire simple) en 2010 pour jouer principalement des reprises de Bathory (d’où le nom). Mais aujourd'hui, avec cet album, le groupe propose des chansons 100% originales.
Et si le groupe a effectivement commencé en reprenant du Bathory, aujourd’hui, la filiation avec la légende suédoise n’est plus franchement d’actualité. Je dois l'avouer, j'ai d’ailleurs été surpris à l'écoute de cet opus car je m’attendais vraiment à du Bathory-like, un peu comme Demonaz l’avait proposé avec son March Of The Norse. Mais non, Fire On The Mountain (pourtant, ce titre, tout coïncidait !) n’est rien de tout ça. En composant de vrais morceaux, TOTG s’est sérieusement bien plus tourné vers le Heavy Metal typé année 80 et a délaissé le Viking Metal de Bathory. Etonnant vu le pedigree des musiciens mais voilà, c’est bien avec des groupes comme Black Sabbath, Judas Priest, Iron Maiden ou Manowar que toutes ces personnes ont grandi et découvert le Metal. Un retour aux sources en quelque sorte.

Mais attention, si nos garçons ont des influences, ils les ont toutefois bien intégrées dans leurs compositions, si bien qu’à aucun moment, on ne se dit "tiens, ça c’est Judas, ça c’est Maiden", comme c’est trop souvent le cas avec les groupes qui se revendiquent de cet héritage. Il faut dire que l’expérience de nos lascars a forcément contribué à ne pas tomber dans le plagiat et a insufflé à ces sept compositions une patte assez personnelle.
On démarre avec un Destiny Forged In Blood qui annonce parfaitement la couleur de ce qui va suivre. Cavalcades de guitares sur une solide assise basse – batterie qui imprime la dynamique. Cet album est sous le signe du Heavy Metal traditionnel, un Heavy bien pesant, emmené par une rythmique aussi lourde qu’un poing de Mike Tyson et qui fait autant de dégâts. Côté vocaux, Alan se révèle un chanteur tout à fait convaincant dans ce registre, qui n’est en fait pas si différent de celui qu’il pratique dans Primordial, pour ceux qui connaissent. Sa voix est puissante et il ne s’économise pas.
Comme pour le titre précédent, les solos de Children Of Cain sont trempés dans l’acier le plus pur, celui des sidérurgies britanniques. L’on savait Rune Eriksen un guitariste très versatile (ayant joué dans Mayhem et Ava Inferi, deux combos au style très éloigné), le voici dans un nouveau registre qu’il maîtrise à merveille. Le duo qu’il forme avec son nouveau complice, Patrick Lindgren, fonctionne parfaitement.
Le titre éponyme remplit complètement le cahier des charges du genre musical (voir la lyric-vidéo en cliquant sur le lien dans la tracklist). Il y a tout dans ce que doit être un titre de Heavy Metal dans ce morceau : du riff hachoir bien répétitif tout du long, des "Oh Oh Oh" mais à petite dose, des paroles et une ambiance épiques.
La suite, constituée de Preacher Man et Sword Of Damocles, deux compositions aux riffs très Sabbathiens époque Dio toutes les deux, reste bien efficace. Si l’on connaissait surtout Nick Barker dans un registre bien plus véloce, le voilà ici en costume de Bill Ward et ça lui va bien. Et toujours dans cet esprit Heavy des eighties, on notera encore quelques inspirations Maideniennes sur les harmonies à la fin de Sword Of Damocles.
En revanche, je trouve que le titre suivant, The End Of History, traîne un peu en longueur (plus de huit minutes) et perd en efficacité. Mais le dernier morceau, plus concis (six minutes tout de même) avec le retour de quelques "Oh Oh Oh" nous laisse finalement une bonne impression d’ensemble pour ce premier album de pur heavy metal de la part ces viking / black metalleux.

Voilà pourquoi finalement, par rapport à mon introduction, cet album va peut-être davantage intéresser les fans de Grave Digger que ceux de Bathory. A mon avis, cette bande de musiciens aguerris d’horizons divers mais surtout issus du Metal extrême s’est fait plaisir en enregistrant ce Fire On The Mountain et ils nous ont fait plaisir par la même occasion. Ce n’est pas l’album de l’année mais juste un bon album de Heavy Metal épique qui devrait ravir les amateurs de riffs bien lourds.
Ils passent en première partie de Rotting Christ pour quelques dates en France le mois prochain. Ne les loupez pas, ça risque d’être monstrueux !

 

Tracklist de Fire On The Mountain :

01. Destiny Forged in Blood
02. Children of Cain
03. Fire on the Mountain (1683)
04. Preacher Man
05. Sword of Damocles
06. The End of History
07. At Dawn We Ride

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