Van Fritzmool, un nom rigolo qui va très bien au groupe. Voilà comment
je pourrais commencer ma chronique, et du coup hop c’est ce que je fais.
Crée en 2016 du côté de Nîmes, il faut en effet reconnaître que le
groupe ne manque pas d’humour. Benjamin Nogaret a la batterie et aux
chœurs, Mathieu Jegourel à la basse et aux chœurs,
Clément Pasanau à la guitare et aux choeurs nous proposent un math rock
complètement délirant et décalé. Après un premier EP sorti en 2016,
voici donc le premier album du groupe.
Un album qu’il est très difficile à comparer tant la musique de Van
Fritzmool va dans tous les sens, nous surprend de fil en titres et enchaîne les
contrepieds. Ça va dans tous les sens mais surtout ça reste cohérent et hyper
intéressant. Comme ce riff de guitare sur Michel, ainsi que ce jeu de batterie tout en
percussion et les cymbales utilisées fréquemment qui rythment ce morceau tout en retenue
mais prêt à exploser. L’explosion arrivant finalement en fin de morceau dans un style
punk. Oui vous l’aurez compris, Van Fritzmool ne se refuse rien. L’univers
tissé par le groupe est délirant, va là où le groupe a envie d’aller
sans soucier d’une quelconque retenue et c’est bien l‘à l’essentiel.
Itameta Tako nous emporte lui dans une vague Japonaise pour un morceau plus
rythmé.
Et quand on écoute et qu’on voit le titre du morceau Le Cri Du Tarsier Spectre,
morceau fait de cassures de rythmes et qui met en avant la basse, et donc avec ces fameux cris du
Tarsier que le groupe reproduit avec brio, on se dit mais qu’est-ce qu’ils leurs arrivent ?
Est-ce à des fous géniaux à qui nous avons à faire ?
Pour mieux comprendre, retour en arrière. Morceau 3, La Colle. Le groupe le dit : la
Colle c’est bon pour la santé mais il ne faut pas en abuser = ils sont tomber dans le pot !
Complètement barrés, mais talentueux. Preuve en est avec Level8, morceau
instrumental qui permet d’apprécier la technique des membres du groupe. Jungle
Stutter permet quand à lui d’apprécier des sonorités originales
amenées par la scie musicale joué par Clément. En parlant de
sonorités, Pretty Duck en est truffé. Le monotron de Ben, les
changements de rythmes déroutants, on a l’impression que chaque instrument est
poussé dans ses derniers retranchements sur ce morceau. Même les voix façon screamo
participent à la fête. Flying Egg vire du côté punk
complètement dingue, Van Fritzmool ne se refuse rien, rien ne se refuse à
Van Fritzmool. Un album rafraîchissant, renversant, à contre-courant mais
qu’on aime tant.
Tracklist Michel 1er :
01. Michel 02. Itameta Tako 03. La Colle 04. Le Cri Du
Tarsier Spectre 05. Level 8 06. Jungle
Stutter 07. Sogutseï 08. Flying Egg 09. Pretty
Duck 10. L’horreur Du Vide
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