X-VISION

Artiste/Groupe

X-Vision

Album

So Close So Far

Date de sortie

22/05/07

Style

Néo-Métal/Death

Chroniqueur

Damien

Note

18/20

Site Officiel

http://www.xvisionweb.com

C H R O N I Q U E

Alors mes amis, voici très certainement le meilleur album tricolore depuis le début de la saison 2007. Ils sont de Metz, ils sont 5 et ils envoient grave ! Après un Time Of The New Slavery très bon, ils reviennent avec une arme de destruction massive héritée directement des années 90.

Le disque se lance sur Paper Plane et nous entraîne directement dans un tourbillon métallique ravageur à l'image de ce premier titre : riff excellent, chant excellent, enchaînement de plans à faire de la concurrence aux rois de France Gojira, X Vision à décidé de faire parler la poudre et pas qu'un peu. A vrai dire le groove inhérent à chaque morceau les différencie de Pantera de par son utilisation carnassière : là où les texans forçaient parfois pour l'imposer, X Vision le pratique de manière très classe et naturelle.

"The Green light" continue sur la lancée et là un problème se pose : il faut oublier toute comparaison parce que même si sa sent fort le 90's Power les comparer à Machine Head et Pantera est assez injuste. Ils ont réussit à se créer leur formule idéale et elle en ressemble réellement à rien d'autre connu sur cette planète.

"Deadly Adornment" mouline comme du Gojira mais plutôt que de voir une frêle ressemblance pourquoi ne pas être chauvin et ne pas évoquer un rehaussement du niveau national. E

n fait, on pourrait débattre des heures durant sur la phénoménale efficacité de chaque morceau de ce putain d'album mais ce serait inutile. Il faut l'écouter pour en saisir le génie. Chaque titre est emprunt d'une noirceur palpable, la colère est utilisée de manière très intelligente pour booster chaque morceau. "Blown On Ashes" est juste énorme, rappelant ce que le métal peut faire de mieux, rappelant qu'il ne suffit pas de prendre une guitare et une batterie pour faire du métal. Le refrain contrebalance le couplet à la manière d'un Fear Factory mais ce sera la seule comparaison. Seule la structure de certains morceaux rappelle quelques petits trucs mais là par exemple avec une telle fin il n'y a plus de comparaisons possible !

"The Sky Never Lies" continue son bonhomme de chemin, dans une veine moins rapide mais pas moins brutale ! Musicalement, X Vision baigne dans l'excellence. Le chant est juste varié comme il faut, de sorte a ce que l'identité du groupe soit affirmée mais que l'ennui ne pointe pas le bout de son nez. Encore un exemple frappant avec "The Sky Was True" et là, après une telle débauche d'énergie une petite coupure acoustique survolée par la voix douce de Pierre calme le jeu pendant 1 minute 46.

Le temps tourne à l'orage, "Early Mental Release" est dans la place, et le groupe d'affirmer son style : un croisement entre Meshuggah et Hatebreed. Oui voilà, c'est à peu près ça. Avec des touches de Power US, de néo éparpillées de manière efficaces de ci de là et surtout une musique qui déboîte ! "Cut Off" ressort les griffes sur les courtes mais toujours efficaces 2 minutes qu'il dure, avant que l'inquiétant "Self-Abnegation" n'expose sa structure désopilante et ses ambiances Gojiresques.

Et enfin le dernier coup, la dernière taloche avant d'aller faire dodo, "Theatre Of Appearences", puissant, rampant, avec sa fin dans l'esprit des fins de tracks concoctées par Meshuggah à l'époque de Destroy Erase Improuve (matin !). Fin de la bataille, on baisse le rideau, c'est fini. Et là on se dit "Ouhaou !". Oui il existe encore des groupes comme ça. A une certaine époque, un gang de neuf psychopathes avait inventé une formule à base de néo mixé à du Death, ce qui le vit devenir culte en 1999. Il avait collé une grosse baffe à un genre en perte de vitesse, redéfinissant les contours de la musique agressive. Et bien là X Vision vient juste de faire pareil. Ni plus ni moins. Tout le monde se lève et applaudit. L'avenir leur appartient.