Artiste/Groupe:

Zornheym

CD:

Where Hatred Dwells And Darkness Reigns

Date de sortie:

Septembre 2017

Label:

Non Serviam Records

Style:

Extrême Metal Symphonique

Chroniqueur:

Orion

Note:

17/20

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Eh bien, il a mis le temps à sortir cet album ! Ca fait déjà un an que le groupe nous a alléchés avec la sortie de deux singles coup sur coup, The Opposed (chroniqué ici) et A Silent God. Et depuis, plus rien. J’en étais même à me demander si le groupe n’avait pas splitté entre-temps. Et puis non, voilà enfin l’album longue durée de ces Suédois.

En ce qui concerne le premier morceau de l’album, The Opposed, je n'ai rien à ajouter de plus à la chronique qui lui est dédiée, je vous invite à y jeter un œil au besoin. C’est du tout bon. Le groupe cite volontiers Dissection, Dimmu Borgir et King Diamond comme sources d’inspiration. Si le style des deux premiers se retrouve bien dans ce premier morceau et aussi dans les suivants, le lien avec King Diamond est plus à rechercher dans l’histoire développée sur cet album, qui rappelle effectivement les histoires bien sordides du King. Ici, le lieu de l’action est un hôpital psychiatrique. On a, comme chez King Diamond, différents personnages qui dialoguent au sein des morceaux (les différents patients, les médecins, le narrateur, d’où l’utilisation de différentes voix). Pour rentrer encore plus profondément dans le concept, chaque malade a droit à sa biographie (je pense qu’on retrouvera tout cela dans le livret du CD). Le groupe veut aussi prolonger le concept par l’image avec la mise en ligne de vidéos. Je ne sais pas s’il y en aura beaucoup mais la première, malsaine à souhait, est très réussie, jugez plutôt :


L’album n’est en fait composé que de six vrais morceaux. Subjugation Of The Cellist, Prologue To A Hypnosis et ...And The Darkness Came Swiftly sont plus à considérer comme des transitions / interludes / intros. Cela nous donne au final un album assez court (à peine trente-huit minutes). Court, mais excellent ! Car le second single que l’on avait pu découvrir aussi il y a presque un an, A Silent God, est forgé dans le même metal que le premier, on dirait du Dissection avec des orchestrations et des chœurs en plus. C’est le morceau le plus rapide de l’album, bien ancré dans l’esprit Black Metal, avec tout de même un petit passage en chant clair orientalisant pour marquer la différence.
Les autres morceaux sont aussi bien écrits, variés, on reste dans un registre black / death symphonique avec quelques incursions dans le heavy (sur les solos notamment), des chœurs sont présents sur tous les titres, apportant un côté épique aux compositions. Sur certains, on retrouve donc des duos voix death / voix claires, pour marquer le passage d’un personnage à un autre (Trifecta of Horrors, Whom The Night Brings, Decessit Vita Patris). Enfin, la production est énorme, ce qui est obligatoire pour un album de ce type.
Le final de Hestia, avec guitare acoustique et chœurs religieux puis avec les orchestrations qui montent en puissance, est une excellente conclusion à cet album et donne envie d’appuyer de nouveau sur la touche play.

Dans la continuité qualitative des deux singles que l’on avait découverts l’année dernière mais sur la durée d’un album complet, le groupe a tenu ses promesses.
Where Hatred Dwells And Darkness Reigns est une excellente surprise, pour tous les amateurs de Black / Death Metal symphonique.
Actuellement, Zornheym est sur un petit label, Non Serviam Records (distribué par Season Of Mist quand même). Je ne serai pas surpris qu’il soit récupéré par un gros label indépendant, allemand par exemple, d’ici peu de temps…


Tracklist de Where Hatred Dwells And Darkness Reigns :

01. The Opposed
02. Subjugation Of The Cellist
03. A Silent God
04. Prologue To A Hypnosis
05. Trifecta Of Horrors
06. And The Darkness Came Swiftly
07. Whom The Nights Brings
08. Decessit Vita Patris
09. Hestia