Groupe:

Alien Weaponry

Date:

23 Juin 2019

Interviewer:

Didier et Evanessa

Interview Alien Weaponry

Salut les gars, merci de m’accorder un peu de votre temps, nous sommes le Webzine Français AuxPortesduMetal.com et nous publierons cette interview en français et en anglais. Pour commencer, pouvez-vous présenter Alien Weaponry à nos lecteurs ?

Henry: Notre groupe s’appelle Alien Weaponry, nous sommes un groupe de Thrash Metal Maori originaire de Nouvelle-Zélande. Le Maori est la langue indigène de notre pays.

Pouvez-vous nous expliquer l’origine du nom de votre groupe ?

Lewis : En fait, nous avons trouvé ce nom grâce au film District 9. A l’époque où Henry et moi avons fondé le groupe, vers 2010, nous avons regardé ce film et bien sûr, on y voit beaucoup d’extra-terrestres et d’armes, alors nous avons décidé de choisir ce nom car il sonnait bien.

Pouvez-vous nous indiquer certaines de vos influences ?

Ethan : Nos préférences musicales sont très variées. Lewis et moi, nous aimons beaucoup les anciens morceaux de Metallica et également Rage Against The Machine et Red Hot Chili Peppers. J’ai découvert le metal grâce à Lamb Of God et Gojira. J’écoute aussi beaucoup de drum & bass. J’écoute de tout sauf de la country [rires].

J’ai lu quelque part que vous aviez des origines Maori, est-ce exact ?

Henry : Lewis et moi avons de la famille maori qui réside au centre de l’île du Nord. Cela constitue donc une grande partie de notre culture et cet héritage nous influence beaucoup. C’est la raison pour laquelle nous avons décidé de chanter en maori et non pas en néerlandais, qui est une des autres langues parlées en Nouvelle-Zélande. Nous nous sentons plus proches de la culture maori que de la culture néerlandaise.

La Nouvelle-Zélande est davantage réputée pour son rugby que pour ses groupes de rock. A quoi ressemble la scène metal dans ce pays ?

Lewis : Le pays est plutôt petit, la scène metal n’est donc pas très active. Nous avons une communauté metal qui se montre très loyale et qui nous encourage énormément mais ses membres sont beaucoup moins nombreux que les personnes qui assistent à ce festival. Nous avons quelques groupes locaux mais il est très difficile de se faire connaître à l’étranger. Nous avons beaucoup de chance. Il y a notamment le groupe Devilskin, qui nous a beaucoup influencés en Nouvelle-Zélande. Il y a aussi Seas of Conflict, nous avons partagé l’affiche avec eux lors de notre dernière tournée en Nouvelle-Zélande. Ce groupe est vraiment formidable. Nous connaissons beaucoup de groupes originaires de Nouvelle-Zélande et d’Australie. Le groupe australien Copia est également fantastique.

Vous avez fait un long voyage pour venir participer au Hellfest. Comment vous sentez-vous si loin de chez vous ?

Ethan : Ca va. Et le trajet entre Copenhague et Clisson est celui qui nous a semblé le plus long. Nous avons roulé pendant 20 heures sans interruption et nous avons essayé de dormir un peu pendant le trajet. Et c’est vrai, nous sommes vraiment à l’autre bout du monde, par rapport à notre pays.

Vous avez donc joué au Hellfest, à 10:30 le dimanche, comment s’est déroulée votre expérience sur la Mainstage ?

Henry : Sincèrement, je ne pouvais pas espérer de meilleur set et de meilleur public. J’ai été vraiment surpris de voir tout le monde aussi éveillé. Il était dix heures trente du matin et les gens faisaient un gigantesque circle pit et des walls of death. Le public de ce festival est vraiment passionné ! Je tiens juste à remercier toutes les personnes qui ont assisté à notre set, c’était génial.

Que pensez-vous de ce festival et son organisation ?

Henry : Jusqu’à présent, nous avons vécu une expérience formidable et nous avons constaté que ce festival tient toutes ses promesses. Nous avons passé de très bons moments ici et nous espérons pouvoir en profiter encore un peu pendant que nous sommes sur place.

Allez-vous assister à certains concerts pendant votre séjour ?

Henry : Oui, je pense.

Ethan : Nous espérons obtenir des backstage pass pour aller rencontrer Slayer. Ce serait génial !

Lewis: Slayer yeaaaahhhhhh !

En ce qui concerne vos albums, "Tù" est le seul que j’ai eu l’occasion d’écouter. J’ai vraiment apprécié cet album et il a également été classé parmi les coups de cœur des chroniqueurs sur notre site. Comment ce premier album a-t-il été accueillic?

Henryc: Nous avons eu d’excellents retours. Nous espérions qu’il plairait au public mais nous vivons une situation vraiment incroyable depuis sa sortie. J’ai du mal à y croire. Je tiens à remercier toutes les personnes qui ont acheté cet album et qui l’ont chroniqué. Cet album nous a également permis de faire connaître notre groupe dans le monde entier, nous avons désormais de nombreux fans aux Etats-Unis et ici en Europe. Nous espérons pouvoir bientôt aller en Asie.

Mais je crois savoir que vous avez enregistré un autre album, intitulé "Ahi Kà". Pouvez-vous nous en dire plus à ce sujet ?

Henry : En réalité, "Ahi Kà" est un single. Nous espérons que l’album sortira bientôt, mais le single est disponible sur Spotify. Nous continuons à composer des morceaux pour cet album.

Que signifie "Ahi Kà" ?

Henry : Cette expression maori signifie “mon foyer en flammes”.

Vous considérez-vous comme un groupe engagé sur le plan politique ?

Lewis : Je répondrais oui mais nous nous contentons de commenter les événements qui se déroulent en Nouvelle-Zélande.

Henry : Nous écrivons sur les sujets qui nous passionnent.

Maintenant que vous êtes en Europe, allez-vous donner d’autres concerts en France ?

Henry : Oui, nous avons deux dates en France. Nous jouerons à Paris et à Toulouse.

Quels sont vos autres projets ?

Henry : Principalement notre nouvel album, qui sortira en début d’année 2020.

Merci de m’avoir accordé un peu de votre temps, je vous laisse conclure cette interview en adressant un message à nos lecteurs.

Lewis : Restez authentiques, soutenez le Metal, ne vous comportez pas comme des connards. [rires]

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