Subdivision

Interview date

03 Avril 2012

Interviewer

christian

I N T E R V I E W

Interview (par mail)


Je suppose que la sortie de ce deuxième EP sonne comme un soulagement pour vous : c’est la preuve que ça marche pour Subdivision et que la prochaine étape, c’est le LP ?

Oui, en quelque sorte on peut voir cela comme un soulagement. Cet EP confirme que nous continuons à prendre de la maturité. Il ne faut pas oublier que nous sommes un jeune groupe et que, pour la majorité d’entre nous, Subdivision reste notre premier projet metal. En tout cas, le groupe est bien lancé dans sa direction et s’y tiendra. Malheureusement, Subdivision sera en standby durant huit mois à partir de septembre en raison des études d’Eric (voyage au Québec). Mais nous comptons sortir quelque chose après son retour: un EP, un LP ? Seul le temps nous le dira. Quoi qu’il en soit, l’envie et l’inspiration ne manquent pas, c’est l’essentiel. Cependant, nous préparons une petite surprise avant cette pause !

Lorsque vous aviez répondu à mes questions en 2011, le groupe était « tout neuf » : que s’est-il passé de marquant depuis ?

Il s’est produit beaucoup d’évènements marquants depuis 2011. Tout d’abord, le départ de notre bassiste, Denis, début 2012. Après de courtes recherches et avec une chance inouïe, nous sommes tombés sur Maté, établi à Strasbourg depuis deux ans et à la recherche d’un groupe à côté de son projet solo « Minotaur Project ». Sa vision de la musique, ses goûts et surtout sa personnalité collaient parfaitement à Subdivision. Un autre fait marquant est le tournage de notre clip « Nil » début automne 2012. Ce fut une expérience particulière car c’était la première fois que nous nous retrouvions devant une camera. La vidéo a été tournée dans une carrière de calcaire (de nuit en plus !). Ce qui veut dire : poussière, boue, difficulté au niveau de l’éclairage … mais surtout un décor hors du commun. Damien du Psyrus studio a fait un travail remarquable et a bien géré cette journée de tournage. Peut-être l’évènement le plus marquant est notre tournée en Russie fin février à début mars 2013. Quinze jours d’aventure à travers l’Europe de l’Est dans une camionnette, rencontre avec un public énorme, une expérience de groupe incroyable.

Sur le plan musical, à l’écoute de "Day Zero", on sent que votre style s’affirme : j’ai lu que quelques chroniqueurs de la toile vous classaient dans le courant deathcore (ce que personnellement, je dénonce), qu’en pensez-vous ?

Ce n’est qu’avec du temps et un peu d’expérience que l’on arrive à se forger un style reconnaissable parmi les autres. "Day Zero" est un revirement musical par rapport à la démo, qui était orientée Death mélo, et pose enfin des bases à notre style. Malgré tout, notre musique n’est pas pour autant aboutie et manque encore peut-être un peu de maturité. Par ailleurs, ces remarques de chroniqueurs par rapport au deathcore ne sont pas entièrement fausses car c’est bien ce genre qui nous a aidé à composer notre EP. Du coup, beaucoup de personnes sentent cette influence en raison des mids tempos assez présents, des sept cordes sous accordées, des infra-bass, les quelques breakdowns … Ce sont des ingrédients d’un groupe de deathcore actuel. Mais en ce qui nous concerne, nous incluons d’autres éléments tels que les ambiances, les claviers, les clean parts, les mesures spéciales, un peu de djent et bien sur toujours du metal mélodique. Etre catalogué de groupe principalement deathcore ne nous dérange pas forcement, bien que ce soit un peu réducteur. De toute manière, les fans du genre savent apprécier notre musique.

Si la violence du chant semble cultivée (…), la nuance des compositions parait l’être tout autant ce qui donne à votre musique une teinte complexe (je ne dis pas indigeste !) et originale : est-ce que ces qualificatifs vous conviennent ou revendiquez-vous au contraire une simplicité disons brutale ?

Pour cet EP, nous avions beaucoup d’idée à caser et chacun de nous avait ses propres influences. De plus, nous nous fixons que peu de limites dans nos créations. Donc oui, dans ce contexte, les compos sont différentes les unes des autres et parfois un peu complexes. Pour nous c’était aussi un gage d’originalité que de cultiver tous ces éléments. Bien sûr le risque de se planter est d’autant plus grand. Par exemple, sur "Recoil of Nature", le morceau instrumental, nous avons réuni : du prog, du groove, du deathcore, un solo, un refrain accrocheur et même un peu de jazz. En ce qui concerne le chant, Eric a fait un gros travail et a élargi ses possibilités avec sa voix. Il est clair que le growl est plus présent sur "Day Zero" que sur notre première demo, mais le chant clean n’a pas été délaissé pour autant.

La présence conjointe de nappe de claviers et de soli de guitares est pour beaucoup dans l’ambiance Subdivision : c’est à mon point de vue beaucoup plus assumé dans ce nouvel EP… Peut-on espérer que cette tendance s’amplifie encore et trouve son aboutissement dans le LP à venir ?

Les leads ont toujours été très présents dans nos compos, mais les claviers ne sont arrivés que plus tard. C’est avec l’arrivée de Maté que les claviers et les samples ont trouvé leur place. Ils prononcent davantage la marque de fabrique de Subdivision en appuyant toutes les mélodies. De plus, les synthés peuvent créer une infinité de sons différents. C’est relativement efficace pour se fabriquer une identité sonore. Pour nos prochaines compos, on conservera cette recette, c’est certain. Mais nous comptons concentrer nos efforts sur les parties rythmiques et le groove, on peut encore progresser à ce niveau-là.

Ce deuxième EP est encore autoproduit : est-ce une volonté ou un choix contraint ; en d’autres termes : êtes-vous à la recherche d’un label ?

Nous n’avions pas vraiment le choix, mais ce n’était pas une contrainte bien au contraire. Contrairement à la démo, nous étions cent pour cent autonomes. En effet, Maté s’est occupé de l’enregistrement, du mixage et du mastering (sauf la batterie qui a été enregistrée au Kid Studio). De plus, nous avons pris tout notre temps. Nous enregistrons au gré de nos envies et du temps dont nous disposions. Dans ce contexte, les choses que peuvent nous apporter un label est une meilleure visibilité au devant des bookers et un appui au niveau de la communication. Nous ne sommes donc pas entièrement fermés à l’idée de travailler avec un label. Un jour pourquoi pas ?

J’en terminerai en renouvelant ma demande (faite en 2011) : envisagez-vous de tourner plus loin de vos « terres » et aurons-nous la chance de vous voir sur scène en Rhône-Alpes par exemple ?

Bien sûr nous sommes ouverts à jouer partout, nous avons bien joué dans le Nord, au Luxembourg, en Russie, bientôt dans d’autres régions … . D’ailleurs, vu que tu en parles : on serait partant pour une date en Rhône-Alpes le week-end du 15 juin avec SMASH HIT COMBO et All The Shelters, un beau plateau donc... HELP US !

Merci de vous être prêtés à ce jeu de questions-réponses et bon vent à Subdivision !

 


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