Metal Female Voices Festival III

Date

24 octobre 2010

Lieu

Oktoberhallen, Wieze, Belgique

Chroniqueur

Ostianne

L I V E R E P O R T

Deuxième grosse journée ce dimanche qui rompt avec la tradition du deuxième jour avec du metal extrême. Effectivement, ce sont Epica et Leaves'Eyes qui sont les têtes d'affiches de ce jour. Le groupe Néerlandais ne fut pas une grande surprise, le public du MFVF étant habitué à les retrouver tous les ans, c'est pour cela qu'ils ont prévus un concert spécial, le Phantom Agony Show. Mais commençons par le début de la journée !

La journée est moins grise que la veille, la pluie s'est arrêtée mais l'envie d'entrer dans la salle est tout de même très forte. La journée commence par un deuxième groupe remplaçant. Dejafuse annoncé depuis un an déjà a finalement annoncé l'annulation de sa participation à quelques jours de cette huitième édition. C'est au groupe Belge Anwynn que revient la lourde tâche d'ouvrir les hostilités. Le groupe officie dans un metal folk/celtique avec des membres masculins portant tous des kilts. Le groupe n'a pas encore beaucoup d'expérience et cela se ressent dans leur manière d'interagir sur scène avec le public qui découvre pour la majorité le combo mené par Amandine et Bouc. Alternant chant clair féminin et grunts, les deux chanteurs ont des attitudes bien différentes. Si Amandine parcourt la scène et headbangue doucement en cherchant sa place par moment, Bouc lui tombe légèrement dans le ridicule avec son épée qui est bien superflue pour faire le spectacle. La jeune femme derrière les claviers fait ce qu'elle peut, les autres membres du groupe occupant l'espace de leur mieux, le guitariste Laurent étant celui qui se démarque le plus. Quarante minutes de musique qui mérite d'être un peu plus travaillée et originale pour convaincre plus de monde de laisser une chance à Anwynn surtout que le combo n'a pas été aidé à cause de problèmes de son.

Vient ensuite le groupe Norvégien Ram-Zet et un changement d'univers s'opère. Le metal du groupe est plus torturé, plus étrange aussi, Sfinx faisant parfois plus figurante que chanteuse lead sur certains morceaux. Zet lui chante avec une voix elle aussi torturée, plaintive (I'm Not Dead), parfois plutôt death. Le mélange des deux est très étonnant, tout comme la musique qui ne se situe pas vraiment dans un courant bien défini et qui n'est pas à la portée de tout le monde. Scéniquement, c'est la jeune femme à la coiffure hirsute qui assure surtout le show, débordant d'énergie et l'occupant de manière très convenable. Cependant, il semblerait que sur scène Ram-Zet soit moins convaincant que sur album, l'univers étant vraiment très particulier et la scène pour une première approche n'est peut-être pas la meilleure manière pour découvrir ce groupe singulier.

On reste dans un univers assez sombre avec le troisième groupe à se produire, Omega Lithium. Un metal gothic-indus assez commun sur album qui est plus convaincant sur scène. Le côté rentre-dedans des compositions ressort bien, même si le manque d'originalité est toujours présent. Réduire les gens à leur âge est assez facile, mais il faut reconnaître que pour une jeune femme de vingt ans, Mya Mortensen s'en sort très bien sur scène, l'occupant de son mieux et montrant une assurance que tout le monde n'a pas eu sur cette scène en ayant une plus grande expérience. La Croate introduit les morceaux, et le groupe joue même un morceau à venir sur le prochain album en préparation et qui est encore au stade de démo. Ce n'est pas le groupe du festival, certes, mais cela se laisse regarder et écouter sans trop de problèmes étant, une fois de plus, moins ennuyant sur scène que sur album.

Nouveau rebondissement ce dimanche 24 octobre 2010 au MFVF : The Agonist étant bloqué dans les bouchons, l'organisation a demandé à Sarah Jezebel Deva d'échanger sa place avec eux ! Et une suite d'ennuis va alors se produire pour les deux intéressés.

Sarah Jezebel Deva accepte donc sa mission, cela n'ayant pas d'incidences sur son temps de jeu. Mais là commence les problèmes, la musique s'arrête, les lumières se baissent et rien... L'intro n'arrive pas, il y a des problèmes de son visiblement. Et cela va excéder la jeune femme qui donnait l'un de ses tout premier concert solo pour cette occasion. Très peu souriante, le visage vraiment fermé, elle va remercier le public d'avoir été patient et enchainer ses morceaux en s'ouvrant de plus en plus. Titres de son album solo, mais aussi quelques morceaux d'Angtoria seront joués, Sarah Jezebel Deva interprétant même sa reprise de Bitch de Meredith Brooke où elle finira par se lâcher. On regrettera un jeu de scène quasiment inexistant, la jeune femme faisant des allers-retours entre la batterie et l'avant de scène et se contentant de se tapoter la hanche en chantant. Une véritable déception, surtout qu'elle démontre toutes ses qualités vocales pendant son set. Fort heureusement, elle a su s'entourer de musiciens faisant le show, le guitariste étant très communicatif avec le public et courant partout sur scène ! Comme Krypteria, Visions of Atlantis ou Leaves'Eyes, Sarah annonce qu'elle enregistre un nouvel album. En espérant qu'il soit aussi bon que A Sign Of Sublime et qu'elle se produira sur scène pour le présenter en étant plus convaincante au niveau de sa gestuelle.

The Agonist est enfin arrivé et va pouvoir jouer... Mais leur set ne va pas du tout se passer comme prévu. Beaucoup de personnes attendaient la venue de ce groupe Canadien, et vont être déçues. Pas par le groupe en lui même mais par les conditions dans lesquelles ils vont jouer. L'intro résonne, Le Lac Des Cygnes de Tchaikovsky. Etonnant quand on sait que The Agonist est loin d'être un groupe de metal symphonique ou même mélodique. Les membres entrent sur scène et sont acclamés par la foule. Et les ennuis qui ont commencés avec Sarah Jezebel Deva continue : des larsens à gogo, un micro qui ne fonctionne pas toujours et visiblement un problème de retours pour Alyssa White-Gluz. La jeune femme semble vraiment énervée ne pouvant profiter de l'expérience qu'ils vivent et demandent même à ce que le set soit écourté. C'est bien malheureux car l'univers du groupe, bien qu'évoluant dans du metal assez extrême, était à la portée de tous, permettant ainsi à des non-initiés d'apprécier le groupe et sa musique de qualité. En espérant que le public du MFVF aura une séance de rattrapage, ce qui ne semble pas être prévu pour le moment.

 

Part I

Part II

Part IV

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