Metal Female Voices Festival IV

Date

24 octobre 2010

Lieu

Oktoberhallen, Wieze, Belgique

Chroniqueur

Ostianne

L I V E R E P O R T

Après ces problèmes techniques, le calme revient dans la salle et chose assez étonnante, le festival prend de l'avance sur les heures de passage prévues initialement.

Arrive alors le groupe Espagnol Diabulus In Musica confirmé l'an dernier et qui se retrouve en très bonne position pour un groupe n'ayant sorti qu'un seul album. Il faut dire que Secrets est un album de qualité qui en a séduit plus d'un. Du metal symphonique dans la plus grande tradition qui ne fait pas tâche ce jour là vu la tête d'affiche principale. Zuberoa Aznárez, chanteuse du groupe, avouera être tombée malade peu de temps avant le festival et avoir songé à annuler la participation du groupe à cause de ce fait. Fort heureusement, elle s'est rétablie et DiM a pu se produire sur cette scène et séduire bon nombre de personnes présentes ce jour. Les titres de l'album s'enchainent ne perdant pas en qualité, bien au contraire. La mise en scène est très sympathique, le clavier a deux formes, la traditionnelle et celle de la guitare. Des choeurs sont présents et même s'ils ont une chorégraphie, cela ne les empêche pas de se montrer naturel et de communiquer par le geste avec le public. Zuberoa assure son chant et enchante les spectateurs, la femme a un certain charisme et les autres membres du groupe se donnent véritablement pour ce concert exceptionnel, bien que le micro du guitariste ne soit pas au maximum de son son... Le groupe fait même appel à une amie de Zuberoa, Maite Itoiz pour jouer le duo présent sur l'album, mais aussi enchanter nos oreilles avec un morceau tiré de l'opéra de Lakmé de Léo Delibes, Duo des Fleurs plus connu sous son nom anglais The Flower Duet. Un très beau moment qui montre tout le talent des deux chanteuses. Le set se fini bien vite et c'est sous les acclamations que le groupe quitte la scène ayant réussi son pari de se faire connaître et apprécier par un public visiblement conquis au vu de la file qui attendait pour les rencontrer !

Deuxième groupe de la journée à avoir traversé l'Atlantique pour se produire au MFVF, les Américains d'HolyHell entrent en scène. Le groupe officie plus dans un heavy metal à grosses guitares avec une chanteuse à la voix plutôt rock. Eux aussi vont souffrir de larsens, mais surtout vont livrer un set qui va provoquer l'ennui au fur et à mesure. Aucune chanson ne se démarque, le ton étant un peu trop répétitif et la musique énergique se transforme en quelque chose de monotone. On ajoute à cela Maria Breon qui va se montrer un peu trop gueularde et sans véritable puissance par moment ce qui gâchera un peu la prestation du combo. Pourtant tout n'est pas mauvais dans la prestation du groupe, les musiciens savent occuper la scène et font preuve d'un certain professionnalisme rendant les cinquante minutes qui leur sont données assez carrées et propres. HolyHell joue les morceaux de son premier album, mais comme celui-ci, il ne laissera pas un souvenir impérissable à une partie du public.

En 2007, Leaves'Eyes était la tête d'affiche de la cinquième édition du festival et y avait enregistré son premier DVD. Les voici de retour, échangeant leur place avec Epica. La foule est assez compacte pour faire un accueil chaleureux au groupe. En une heure dix, Leaves'Eyes fera preuve d'un professionnalisme hors paire, bien que les défauts du groupe soient toujours présents. Liv Kristin bouge toujours de la même manière, Alexander Krull en fait toujours un peu trop, mais le public ne leur en tient pas rigueur, il commence à s'habituer à cela. Les différents albums sont bien représentés, même s'ils mettent bien évidemment Njord en avant. Un set qui ressemble assez au Beauty And The Beast sans les fausses notes et avec des morceaux allant plus dans les aigus, Liv étant en forme cette fois-ci. Comme à chaque concert, on découvre un nouveau membre, c'est un bassiste qui est sur scène et non Alla Fedynitch. On reprochera aussi au groupe sa communication un peu longue, énumérant sans fin les pays pour démontrer que beaucoup de personnes avaient fait le déplacement, et manquant d'oublier les Belges. Bref, un moment dispensable qui pouvait amuser sur le début mais lasser au final. Alexander annoncera que le prochain album de Leaves'Eyes est en cours d'enregistrement, ils ne trainent pas. Leur set passe assez vite, contrairement à celui du groupe qui les a précédé et on regrette que cela n'ait pas duré un peu plus longtemps, surtout que le groupe a eu l'air d'être ravi de jouer une fois de plus à Wieze.

Mais les stars de la journée ne sont pas loin, la pression se fait sentir ! Tous ceux qui abordent leur tee-shirt au nom du groupe s'avancent et se tiennent prêt pour le concert d'Epica ! Un concert qui se concentre sur le premier essai du groupe, The Phantom Agony mais le groupe entre sur Samadhi et enchaine avec Resign To Surrender, cherchez l'erreur ! Mais bien vite la frontwoman qu'est Simone Simons rassure la foule en expliquant le concept et on va avoir droit à un bon nombre de morceaux de ce premier album. Bien sûr les morceaux habituels tels que Sensorium, Cry For The Moon ou encore The Phantom Agony toujours en mode disco sur laquelle Simone ira sautiller avec Mark Jansen. Mais le groupe fait aussi une belle surprise en rejouant Run For A Fall, ce qui n'était pas arrivé depuis plusieurs années. D'ailleurs, ça se sentira un peu du côté de Simone. On regrettera l'absence de Feint, seul morceau avec l'introduction à ne pas avoir été joué. On retrouve les grosses ficelles des shows d'Epica avec la venue de Coen Janssen le claviériste lors du rappel, qui fait encore de l'humour disant qu'il avait voulu créer un festival en son honneur mais que cela n'aurait pas de succès... Un petit moment sympathique mais qui annonce comme toujours que le groupe va jouer Sancta Terra. Et pour ce qui est des habitudes, le groupe va nous servir une nouvelle fois La Marche Impériale de Star Wars. Alors oui, ça fonctionne, mais la jouer à toutes les occasions, ça devient lassant à force ! Toujours avec la même pêche Epica livre un show très pro, avec fumigènes à l'appui. Comme à son habitude Mark fini torse au nu pour le plus grand plaisir des jeunes femmes présentes, sa complicité avec Simone fait un peu jaser, et celle avec Isaac Delahaye, autre guitariste du groupe, n'éveille  aucun soupçon. La jeune rousse, elle, s'éclipse toujours lorsqu'elle ne doit pas chanter, mais reste un peu plus longtemps sur scène, headbangue, fait ses mimiques habituelles et continue de faire quelques lignes vocales assez bancales, mais réussi encore une fois à toucher le public avec Tides Of Time. Mais cela importe peu au public qui semble conquis par la prestation du groupe et lorsque vient l'incontournable Consign To Oblivion, on sent que la salle n'est pas prête de se vider. Les gens en veulent encore, une heure trente c'est bien trop court et on serait prêt à suivre Epica jusqu'au bout de la nuit tant le dynamisme et l'efficacité de ce groupe sont communicatifs !

Epica clôt brillamment cette huitième édition du Metal Female Voices Festival qui se distingue cette année par ses problèmes de son un peu trop récurrents alors que le reste de l'organisation était encore une fois à la hauteur ! Seul autre bémol, la fumée de cigarette qui a envahit la salle pendant deux jours et qui a pu déranger une partie du public ! Une dernière chose à dire : vivement l'an prochain pour un week-end encore riche en groupes de talent avec des frontwomen qui vont encore assurer avec brio !

Part I

Part II

Part III

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