The Arrs

Date

10/10/09

Lieu

Le Trabendo, Paris

Chroniqueur

florentv

L I V E R E P O R T

Dix ans. Dix ans depuis la première démo Condition Humaine, que The Arrs chérit nos tympans, à grand coup de metalcore comme il est bon d'entendre. Et ce premier DVD filmé au Trabendo à Paris immortalisera ce que The Arrs est devenu en dix ans : un machine de guerre. Parce qu'il faut le dire, The Arrs sur scène c'est destructeur, c'est ravageur, c'est dévastateur. Ce concert est le premier de la tournée qui défendra leur dernier album Héros/Assassin sur les routes de France. Dans la salle on peut voir une demi-douzaine de caméras sur pied, qui seront épaulée par deux ou trois autres sur scène et dans le public. La scène a de grande chance d'être bien couverte, de même que le public. On est peut s'attendre à un DVD plus que correct. D'autant plus avec le niveau de la prestation du groupe sur scène.

En première partie on a le droit à Ite Missa Est, groupe de deathcore très classique. La musique ne manque pas d'éfficacité mais l'originalité n'est pas au rendez-vous. Mais en concert ce genre de groupe est toujours jouissif à voir, rien de pour headbangué à volonté. Le son n'est pas mauvais du tout, et le groupe donne tout ce qu'il a. Une bonne prestation d'une demi-heure, qui ne laissera pas un souvenir imperissable, mais qui reste un bon moment.
Lokurah le deuxième groupe de la soirée, balance du gros son aussi. Riffs bien lourds, rythmique carrée, voix entre death et thrash, un joli mélange pour une musique très rentre-dedans. Le chanteur s'en donne à coeur joie, rappelant que l'on est là pour foutre de bordel en vu du DVD. Le public est de plus en plus remuant. Lokurah se fait plaisir et ça se voit. Si vous avez l'occasion de les voir en concert, ne la loupez pas!


C'est un public chauffé à blanc que Lokurah laisse à The Arrs. L'envie d'en découdre dans la fosse est palpable. Et quand l'éclairage s'éteint et que résonne La Femme, L'Empire, La Mort, l'intro de Héros/Assassin la foule est en liesse. Dès les première note de Cannibale, c'est le chaos total. Un bordel monstre dans la fosse, pogo, des coreux balancent leur bras. Le groupe est très en forme, bouge dans tout les sens, joue sans accroc et bénéficie d'un son monstrueux. On a le droit a une setlist qui couvre bien la carrière du groupe, bien que plus tournée sur le dernier album. Dans les grands moments on retiendra Nihil Est In Homine, qui est une véritable massue, faite pour tout écraser. Les classique du groupe sont au rendez-vous : Le Mal Par Le Mal (scandé par le public), De Ma Plume (et son Wall Of Death), la survoltée Délivrance. Bref une setlist aux petits oignons.
Je retrouve avec joie le morceau qui m'a fait découvrir le groupe Aussi Loin Que Le Regard Des Anges, arme de destruction massive en concert, avec son riff imparable. La grosse claque. Pour Originel, le public demande à Nico de chanter l'intro sans le micro.
En frontman proche de son public qu'il est hurle tout ce qu'il peut et parvient à dépasser le volume de la guitare (!). Bluffant. Le rappel est composé de Prêcheur à ceux qui... et de Passion. Double uppercut pour finir un concert sans bémol.


Déjà dix ans que The Arrs écume les scène de France. Et on espère les voir au moins dix autres années et ailleurs qu'en France car ils le méritent amplement.