Artiste/Groupe:

Blues Pills

CD:

Lady In Gold

Date de sortie:

Aout 2016

Label:

Nuclear Blast

Style:

Hard Rock Vintage

Chroniqueur:

Didier

Note:

17.5/20

Site Officiel Artiste

Autre Site Artiste

Hou là là madame... ce premier morceau, qui donne le titre à l’album, est une petite merveille. Vous avez de la chance c’est aussi le morceau choisi pour le premier single et sa vidéo associée.



Cette Lady In Gold est supposée être une représentation de la Mort (plus sympa que la Faucheuse si on se fie à la pochette de l’album, une fois de plus confiée à l’artiste Marijke Koger-Dunham), et je sais pas vous, mais en regardant ce clip, je me dit que si Elin est la Lady In Gold, je veux bien mourir tout de suite...

Lady In Gold ou pas, ce qui est certain c’est qu’Elin possède une voix en or, on l’avait déjà découverte dès les premiers EP (réécoutez Devil Man au cas où), puis confirmée dans le premier album éponyme sorti en 2014, et elle continue d’illuminer ce second album du début à la fin.

Le groupe qui accompagne Elin est toujours composé de Zack Anderson à la basse, de Dorian Sorriaux à la guitare et de André Kvarnström à la batterie. C’est Elin et Zach qui composent en duo. Par contre on est frappé dès l’intro du morceau par l’apparition de piano, puis de l'orgue. C’est la nouveauté, et sans la pochette officielle, pas moyen de trouver l’information sur qui assure les claviers sur l’album. Dans son interview Elin révèle le nom de Rickard Nygren, qui les rejoints pour les prochaines dates. C’est peut-être un indice ?

Après Lady In Gold, la première lame qui m’a été fatale, l’album offre de nombreux autres petits bijoux de blues-rock, typé années 70. Par exemple, dans Little Boy Preacher, les chœurs féminins sont magnifiques, presque gospels, très soul. Le petit break voix est excellent. Dans Burned Out, on retrouve le son de la guitare un peu plus en avant, avec un gros son d’orgue Hammond pour supporter le riff. Elin et ses choristes font le reste, calme et puissant. I Felt A Change, qui sera le second single de l’album, montre un autre visage de Blues Pills, plus en douceur, mélancolique. C’est un duo clavier/voix, une ballade intemporelle de toute beauté, avec une émotion de dingue. Le morceau s’enchaîne direct sur une des perles de cet album, Gone Too Long. Montée crescendo d’émotion en barre ! La voix, encore, mais aussi l’ambiance et le tout vous titille la moelle épinière de bonheur. L’apothéose vient avec le très inspiré solo, en son distordu, de Dorian. Difficile de ne pas parler de Janis Joplin en parlant de la voix d’Elin, et c’est le morceau Bad Talkers qui nous ramène quarante ans en arrière, avec bien sûr la voix mais aussi les chœurs, et le style de l’ensemble guitare/basse/batterie dans le grand style années 70. J’adore le petit break où Elin assure le contre chant. Dans le série, « nous sommes tous des hippies », You Gotta Try est un morceau alternant un couplet planant, avec pas mal de reverb sur la guitare et un refrain frénétique très accrocheur, pulsé par un super riff, bref un beau travail de composition. Le voyage temporel se poursuit avec un de mes morceaux préférés de l’album et même de Blues Pills. Ca s’appelle Won’t Go Back, et c’est un morceau qui groove, avec toujours pas mal de chœurs et de claviers, et dans lequel Elin règle ses comptes avec un ex, et... ça tacle à la gorge (expression de footeux). La belle sort ses griffes, met son âme à nu et le met en pièces en 3min56, génial. C’est la basse de Zach qui envoie l’intro de Rejection. Guitare et claviers se partagent le riff, la Rickenbacker claque, la batterie s’emballe pendant qu’Elin se déchaîne, ça le fait encore bien. Tiens, tiens, le dernier morceau de cet album est celui dont je vous avais parlé, joué en avant-première lors du concert de Blues Pills - Live Report, Elements And Things. Le travail d’André à la batterie est superbe, la wah-wah de Dorian fait aussi son effet, il lâche encore un joli solo, dans un crescendo dont le groupe a la totale maîtrise. Pas besoin de rajouter que la voix assure, je crois que je l’ai déjà souligné (mais quand même quelle voix).

Cool ! Le son de Blues Pills s’étoffe, s’enrichit grâce à l’appui des claviers et de choristes. On se dit à la première écoute que la guitare est en retrait, mais au final on se dit qu’on n'a rien compris, et on découvre un Dorian encore plus en finesse, en petite touches magiques, et je trouve que c’est un virage très réussi. Si vous ne connaissez pas encore Blues Pills, je vous conseille de faire le nécessaire, surtout si, comme moi, vous nagez en plein rock 70s revival.

Tracklist de Lady In Gold :

01. Lady In Gold
02. Little Boy Preacher
03. Burned Out
04. I Felt A Change
05. Gone So Long
06. Bad Talkers
07. You Gotta Try
08. Won't Go Back
09. Rejection
10. Elements And Things