Wacken Open Air (jour 1)

Date

05-08-2010

Lieu

Wacken

Chroniqueur

Florentc

L I V E R E P O R T

Pour la deuxième fois, j'ai eu la chance de pouvoir assister au plus grand festival de metal, le Wacken ! Un événement unique qui possède toujours son lot de bonnes surprises. Cette année, la programmation est des plus alléchantes, avec notamment des grosses têtes d'affiches.


Vendredi 5 août :


Arrivé sur le site à 7h30, le temps de trouver un coin pour planter la tente, (re)découvrir les lieux, se reposer, faire le tour du festival, boire et manger, il est déjà l'heure de rentrer dans le vif du sujet. Ce premier jour est à marquer d'une pierre blanche, car s'il est le moins chargé des trois jours, il restera le jour le plus culte, avec trois légendes qui se succèderont: Alice Cooper, suivi de Mötley Crue et pour finir Iron Maiden, rien que ça! Il y aura même des t-shirt en vente sur cette journée appelés "A Night To Remember". En gros, il fallait être là bas!
C'est à 16 heures que les portes ouvrent et c'est le groupe Skyline qui ouvre le bal. Rien de tonitruant à priori, sauf que deux invités de marque font leur apparition : Doro et U.D.O. Le public accueille comme il se doit les deux légendes teutonnes, Doro nous gratifiant du tube All We Are et U.D.O du non moins légendaire Balls To The Wall ! Ensuite, le groupe enchaîne des reprises d'AC-DC (Shot Down In Flames), Judas Priest (Breaking The Law) et rend également hommage au lutin disparu, DIO en reprenant le fameux Holy Diver. La foule semble conquise par cette mise en bouche, place maintenant à la remise des prix décernés par le magazine allemand Metal Hammer. Sympathique en tant que pause, ce fut l'occasion de voir monter sur scène (pour une remise de prix uniquement) Apocalyptica, Anvil, Blind Guardian, le chanteur d'Eluveitie et Doro (encore !). Le prix de la légende est bien entendu revenu à Ronnie James Dio, avec une ovation de taille et des milliers de cornes du diable pointées vers le ciel. Frissons...


Place ensuite à Alice Cooper, qui démarre vraiment le festival ! Alors que dire si ce n'est que le show proposé a été exceptionnel ! Tout le long de l'heure et demi de concert, l'ami Alice nous a proposé un spectacle d'une théatralité exemplaire, très visuel. Tour à tour guillotiné, pendu ou encore percé par une énorme seringue, avec plusieurs intervenants comme cette pauvre femme qui se prend pas mal de coups de pieds au lieu de calins, il y a vraiment une multitude d'animations qui rendent toujours les shows d'Alice Cooper uniques. Côté set-list, que des tubes, de Billion Dollar Babies et School' Out à Elected en passant bien entendu par le mythique Poison, une bonne partie du repertoire du groupe est passé au crible. Moi qui ne connaissais pas si bien que ça, je suis ravi de leur prestation qui ne souffre d'aucune critique (si une quand même, le manque de communication avec le public).


Mötley Crue prend le relai peu après. Si le concert proposé se veut plus classique que celui d'Alice Cooper (logique), il n'en demeure pas moins intéressant. Un bon décor scénique, des musiciens visiblement heureux d'être là, ça fait plaisir ! La bande de Vince Neill, Nikki Sixx et Tommy Lee débute par un bon Kickstart My Heart, suivi peu de temps après par leur méga tube Shout At The Devil, sur lequel le public se fait entendre. Alors s'il y a un constat à faire, c'est que le groupe a bien appris à jouer : fini les fausses notes et les approximations des années 80, là tout est bien huilé et carré, plus pro finalement... Ils finiront en trombe avec Dr Feelgood et Girls, Girls, Girls, tirés des albums du même nom. Bref, je ressors conquis, leur reformation fait plaisir, ça envoie bien comme il faut !


Mais le clou de la soirée (et du festival ?) est bien sûr Iron Maiden, qui jouera ce soir deux heures pleines! La nuit tombe, les lumières s'éteignent et l'intro arrive. Les soixante-quize milles festivaliers hurlent tout ce qu'ils peuvent, et à peine l'intro finie que déboulle le groupe sur The Wicker Man (une habitude dorénavant). Je ne sais pas si j'arriverais à rester objectif, mais sincèrement Iron Maiden sur scène ça vaut tout l'or du monde, alors là au Wacken en conclusion de la première journée, c'est carrément du délire, l'apothéose ! Bruce Dickinson est toujours en voix, et quel charisme... Il saute partout, court de bout en bout, s'adresse au public à longueur de temps, plaisante, un bonheur ! Ce que j'aime également chez ce groupe, c'est qu'à chaque tournée, ils changent de set-list, effort appréciable ! Cette fois-ci, la plupart des titres proviennent des derniers opus du groupe, avec entre autres au hasard un Blood Brothers dédié à Dio, Wildest Dreams, These Colours Don't Run ou encore No More Lies. Ils joueront aussi El Dorado, le single du nouvel album The final Frontier (que Bruce n'oublie pas de nous demander d'acheter), qui passe comme une lettre à la poste, visiblement le public le connaît déjà par coeur. Cinq vieux morceaux cultes seront joués: Wratchild, Fear Of The Dark, The Number Of The Beast, Iron Maiden et Running Free. Quel plaisir de réentendre le public s'égosiller sur Fear Of The Dark... La venue d'Eddie sur scène intervient sur Iron Maiden. Un Eddie changé, aux couleurs de l'album à venir, très typé science-fiction. Un Eddie énervé à qui on donne une guitare pour se calmer. Toujours un grand moment dans un concert de la vierge de fer que la venue de leur mascotte. Le concert se termine sur Running Free (ça me rappelle leur show au Parc des Princes en 2005 !), que le public chante en coeur. Et voilà, les lumières se rallument, les deux heures sont passées à une vitesse dingue, encore un concert magique de la part des Anglais, une prestance et une présence énorme, pas une fausse note dans tous les sens du terme, une leçon de musique envoyée aux autres groupe qui fait d'eux le plus grand groupe de metal que je connaisse. Le public rejoindra sa tente en liesse, en chantant à tue tête la musique de fin de la soirée proposée par Maiden (Always Look On The Bright Side Of Life tiré du film La Vie De Bryan des Monty Python).

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