L I V E R E P O R T

Voilà la troisième et dernière journée commence. Une journée plus tranquille (quoi que), heureusement car la fatigue se fait sentir...

Pour moi la journée a commencé à midi, avec la venue des Grenoblois de Nightmare. J'ai le plaisir de les voir pour la troisième fois et c'est toujours un plaisir. Malheureusement leur set ne dure qu'une demi-heure, donc ça passe bien vite. Le groupe a joué notamment un Legions of the Rising Sun tiré du dernier album, au refrain hyper accrocheur, ainsi que le fameux Holy Diver en hommage à Dio. Jo Amore ayant une voix tout à fait similaire au petit lutin, inutile de dire que ça valait largement le déplacement!

Toujours sur la petite scène (wet stage) un petit tour chez les Suédoises de Crucified Barbara. Rien de spécial à signaler, ça joue bien, le son est bon, sympa en buvant une bière et un sandwich, bonne ambiance mais rien de marquant à l'arrivée.

Après une petite pause en essayant de supporter la bouillie sonore d'Overkill (mon dieu la balance... basse et batterie qui font vibrer le sol et explosent les tympans), je me place pour voir Delain. Si le premier album des Hollandais m'avait bien plu, le deuxième m'a un peu laissé de marbre. Bon point, le groupe s'amuse avec le public avant de monter sur scène, un esprit convivial vraiment sympa. Côté set-list c'est partagé entre les deux albums, musicalement ça tient bien la route, ils instaurent une bonne ambiance mais ça n'arrive pas à la hauteur d'un Epica. Charlotte Wessel s'absente à plusieurs reprises (problèmes de santé?) laissant le groupe improviser sans elle, mais cela n'a en rien nuit à la bonne ambiance qui régnait en cette fin d'après-midi.

Place maintenant aux vétérans de W.A.S.P (cette année aura été particulièrement riche en légendes des années 80 !). Parmi les titres joués ce soir, nous avons droit à L.O.V.E. Machine, Wild Child et bien sûr en final le fameux I Wanna Be Somebody chanté en coeur par toute la foule. Sans connaître la carrière et le niveau scénique du groupe très bien, je ne peux pas comparer, mais j'ai été conquis !

Stratovarius ! J'avais vu le groupe ici même il y a trois ans lors de leur dernier concert avec Timo Tolkki, mais sur la grande scène. S'il y a une déception à retenir de cette édition c'est bien Stratovatius. Alors la set-list est parfaite avec des morceaux de toutes les périodes, avec les classiques du groupes que sont Hunting High And Low , The Kiss Of Judas , Paradise, Phoenix ou encore Black Diamond. Les musiciens jouent bien, aucun souci, mais alors la voix de Timo Kotipelto sonne d'un faux !! Il ne passe aucune note aigue, il force tellement que ça devient très vite crispant.

Chose qui n'arrive pas à Tobias Sammet par exemple ! Oui Edguy a encore brassé un maximum de monde, une ambiance festive et survoltée, et un show certes classique mais diablement efficace, comme d'habitude ais-je envie de dire. Le père Sammet communique sans arrêt avec le public, ça blague à tout va (sa façon d'annoncer le titre Vain Glory Opera en expliquant qu'ils ont voulu faire comme Europe en se faisant de l'argent sur une mélodie aux claviers), et on a même le droit à un invité de marque, Markus Grosskopf, bassiste d'Helloween. Une vraie cours de récréation. Le groupe connaît la partition par coeur, les titres s'enchaînent à une vitesse incroyable, ainsi Tears Of A Mandrake, Vain Glory Opera, Lavatory Love Machine et Superheroes (ces deux dernières jouées avec Marcus Grosskopf) et pour finir Sacrifice et la mythique King Of Fools mettent le feu ! Excellent show, six ans que j'attendais de les revoir, alors la banane !!

Maintenant il faut se frayer un chemin pour aller voir Rotting Christ, un groupe que j'affectionne particulièrement, mais dont je craignais la prestation scénique par peur que le tout fasse brouillon, vu la complexité de leur musique, et la présence de choeurs ethniques sur albums. Malgré la courte durée du show, il est largement possible de se faire une idée, eh bien c'est énorme ! Tout simplement aucune différence avec les versions studio. Impressionnants d'énergie, les Grecs jouent carré, ainsi Aealo, Fire, Death And Fear, The Sign Of Prime Creation et Noctis Era passent comme une lettre à la poste. Après vingt ans de carrière, une discographie et une musique aussi riche, il est à se demander pourquoi ils sont programmés sur la petite scène...

Voilà le concert de clôture du Wacken, j'ai nommé U.D.O. S'il a pris des rides et du poids, sa voix est toujours aussi singulière ! Le heavy teuton envoie bien comme il faut, Dominator, Thunderball, Vendetta ou encore Man And Machine se taillent la part du lion, mais comme d'habitude c'est avec les reprises de son ancien groupe Accept que le public s'enflamme. Les riffs cultes de Princess Of The Dawn et les refrains de Metal Heart et Balls To The Walls joués en clôture de set filent la chaire de poule et renvoient vingt-cinq ans en arrière ! Bref une bien belle manière de terminer le festival.

Il est temps maintenant d'aller faire ses affaires, remonter dans le bus et se reposer ! Une édition du Wacken vraiment éblouissante, avec son lot de légendes (Iron Maiden, Mötley Crue, Alice Cooper, U.D.O, Slayer et W.A.S.P tout de même), des shows exceptionnels à l'instar de Grave Digger, Edguy et Cantus Buranus, trois jours pleins qui laissent rêveur !

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