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PPM Fest 2013 - Day 3
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L I V E R E P O R T
Les deux premières journées ont tenu leurs promesses... ce n'est pas le moment de fléchir, voilà qu'arrive la troisième et dernière partie de ce festival avec très peu de temps morts pour vos serviteurs au vu du nombre de groupes intéressants regroupés pour l'occasion.
. Shadowside (Blaster). La troisième et hélas dernière journée de ce festival démarre (pour ma part) avec les Brésiliens de Shadowside. Le groupe est actuellement en tournée, en première partie de Helloween et Gamma Ray, et vu que ces deux derniers sont là, il n'y avait aucune raison que Shadowside ne participe pas à la fête. Je ne connaissais pas et je dois dire que j'ai trouvé ça très sympa. Shadowside propose un power metal bien direct avec de gros riffs thrashisants, des tempos bien enlevés et une chanteuse puissante, pas lyrique pour deux sous... mais plutôt du genre en colère. Bonne énergie, présence incontestable, les morceaux proposés s'écoutent bien... une reprise de Ace of Spades (Motörhead, pour les incultes) fait son petit effet. Le son est gros mais pas très clair avec un chant un peu en retrait. Au terme du concert, je ne suis pas devenu un inconditionnel de Shadowside, mais leur performance énergique m'a convaincu. Je me repencherai sur leur cas à l'avenir, c'est certain. Setlist Shadowside : 01. I'm Your Mind
. Myrath (Fifi). Ah Myrath... J'attendais avec impatience de découvrir en live ce groupe tunisien pour lequel j'ai une affection particulière, les trois albums sortis étant de véritables perles du Metal Progressif. Sur les huits titres interprétés, sept sont issus du magistral et dernier opus Tales Of The Sands (Madness est sur Desert Call), qui ne contient que des pépites ! Le show sera parfait à tous les niveaux : son, interprétation, light show, public sous le charme... un seul gros regret : qu'ils passent aussi tôt et donc avec aussi peu de temps, dommage que ces agréables instants n'aient pas pu être un peu plus prolongés ! Mais cela ne m'empêche pas de considérer qu'il s'agit, à mes yeux, de l'un des moments marquants du festival. Bon, il y aura toutefois un bonus pour moi puisque j'ai rendez-vous, en fin d'après-midi, avec Morgan et Elyes pour une interview (les dédicaces de l'ensemble du groupe suivront), l'occasion de découvrir des gens profondément sympathiques. Setlist Myrath : 01. Sour Sigh
. Nightmare (Blaster). La présence des français de Nightmare sur cette affiche fait bien plaisir. Les Grenoblois maîtrisent l'art de la scène et le dernier album, The Burden Of God, m'a vraiment convaincu. D'ailleurs, il fallait mieux l'aimer ce jour-là le Burden Of God : six chansons sur huit provenaient de l'opus en question. Soit, elles sont bonnes ces compos, mais j'ai trouvé un peu dommage que la setlist de fasse pas preuve d'un peu plus de variété. Seuls les deux derniers albums du groupe furent présentés. A part cela, c'est décidément récurrant, la scène Alpha a un son et des lumières un peu moins sympas que la scène Omega. La prestation du groupe n'en est pas râtée pour autant, évidemment, mais je le remarque tout de même. Dommage. A part cela, les vétérans de Nightmare connaissent bien leur boulot. Jo Amore est vraiment un chanteur convaincant et il a toujours son petit côté Dio qui séduit les fans de la vieille école (dont je fais partie). Tout le groupe est en place. Yves Campion est un bassiste énergique qui a une bonne présence sur scène. Les guitaristes ne sont pas excessivement démonstratifs mais font preuve d'une belle aisance. Le rendu global est convaincant, particulièrement heavy et je me réjouis de revoir ces Français en première partie de Circle II Circle à la fin du mois de mai. Regardez s'il n'y a pas une date près de chez vous (cette tournée compte, pour une fois, plusieurs dates en France) ! Setlist Nightmare : 01. Sunrise in Hell . Tank (Fifi). C'est au tout de Tank (à ne pas confondre avec T.A.N.K, groupe français de Death Melodique), d'investir la scène Oméga. Ce combo anglais, fondé en 1980 et auteur de huit album, nous propose un Heavy Metal traditionnel, exempt d'originalité mais qui m'a plutôt convaincu, happé par la bonne humeur ambiante et communicative, ainsi que par la qualité de l'interprétation. Le chanteur, actuellement, n'est autre que ZP Theart (ex-Dragonforce). On le sent très impliqué, à l'aise et en voix, il communique avec le public, quelques moments de rigolade s'invitent (ah, cette fermeture éclair récalcitrante !). Et bien c'est un groupe de plus que je découvre et qui m'a fait passer un moment très sympa !
. Circus Maximus (Blaster). Voilà un groupe que j'attendais avec impatience. Sans doute un de ceux que j'avais le plus envie de voir. Cela n'enlève rien aux autres mais disons que les Circus Maximus se font plus rares que certains Firewind, Stratovarius, Gamma Ray ou Helloween pour ne citer qu'eux... Alors évidemment, la rareté entraîne la curiosité. Et puis, Nine, dernier disque des Norvégiens tourne régulièrement dans ma platine depuis sa sortie... quel album ! Verdict en quelques mots ? Classe. Court. Trop court. L'entrée sur scène est risquée puisqu'elle se fait sur un titre long et changeant, l'excellent Architect of Fortune. Certes, la compo est belle, mais je me suis dit qu'il y avait sans doute une chanson plus courte et "efficace" pour captiver le public. Cela dit, ça marche ! On se surprend à rentrer immédiatement dans le concert des Norvégiens. Cela s'appellerait-il le talent ? Certainement. Les titres plus "faciles" arrivent juste derrière avec Namaste et son superbe refrain et quelques morceaux extraits de l'indispensable Isolate comme A Darkened Mind, Abyss ou la plus FM Arrival Of Love. La performance des musiciens est impeccable et se trouve plutôt bien mise en valeur par le son, avec un tout petit bémol en ce qui concerne le volume du micro de Michael Eriksen que j'aurais souhaité plus fort. Setlist Circus Maximus : 01. Architect of Fortune . Firewind (Blaster). Firewind, on le sait bien, est une machine de guerre bien huilée et particulièrement efficace sur scène. Ce fut encore plus vrai ce dimanche avec un tout nouveau venu dans ses rangs : le terrible Kelly Sundown Carpenter. La vache, ce type est un tueur !! On le savait, sur album (avec Beyond Twilight, Outworld, Epysode) mais je ne l'avais jamais vu faire ses preuves en live. C'est chose faite et ce monsieur mériterait bien la palme du meilleur chanteur du festival ! Pour ceux qui ne le connaissent pas, dites-vous qu'il a une voix puissante assez proche de celle de Jorn Lande (qu'il remplaça d'ailleurs au sein de Beyond Twilight il y a quelques années). Le son est bon, le light show également. Le groupe est, comme à son habitude, ultra-carré. Dextérité et mise en place impeccable sont au rendez-vous. Et, je me répète : Firewind n'a jamais eu un aussi bon chanteur sur scène. Ce n'est pas pour dire du mal d'Apollo qui reste un très bon vocaliste mais là, quand même, Kelly déchire tout ! C'est un autre niveau, une toute autre maîtrise... C'est aussi un peu moins chaleureux, c'est vrai... le côté nordique à la Jorn, sans doute (opposé à la chaleur de la Grèce). Les chansons s'enchaînent sans temps mort avec un début particulièrement heavy (Wall of Sound + Head up High + Destination Forever = efficacité maximale). Comme à son habitude, le groupe termine avec son single fétiche extrait de l'album Allegiance, le fameux Falling To Pieces. Chanson très sympathique et mélodique mais à propos de laquelle je me suis toujours demandé ce qu'elle avait de si particulier pour qu'elle serve systématiquement de conclusion au show des Grecs. Bref, aucune importance. Une chose à retenir : un concert de Firewind est toujours un bon moment qui passe vite... et quand il ne dure qu'une quarantaine de minutes, ça passe encore plus vite ! Setlist Firewind : 01. Wall of Sound . Turisas (Fifi). Après le Pirate Metal d'Alestorm, voici, dans un genre différent mais appelant également à des moments festifs, le Battle Metal des Finlandais de Turisas. Arborant comme toujours ces maquillages rouge et noirs impressionnants, le combo se livre à une prestation de haute tenue, rehaussée par la puissance du son (j'avais une légère appréhension pour le violon, instrument important au sein du combo, mais elle fut rapidement balayée, celui-ci étant au même niveau que les autres) et la qualité du light show. L'humour est également de la partie, quand Mathias Nygård (chant) se lance dans un discours lié à la bière. Bon, ce fut peut-être un peu trop long, une chanson supplémentaire aurait sans doute pu être interprétée en abrégeant... mais bon, je chipote là, le show ayant été génial ! . Gamma Ray (Fifi). Place à Gamma Ray, qui interprète dix compositions que je trouve bien choisies puisqu'on y trouve des morceaux naturellement connus, accrocheurs, piochés au sein de la féconde discographie du groupe, une excellente reprise du Future World d'Helloween et surtout deux nouvelles compositions, à la teneur profondément différente. Ainsi, Master of Confusion s'avère-t-il un morceau sympa mais très classique et en ce qui concerne Empire of the Undead, c'est pour moi LA surprise puisqu'il constitue un titre agressif et rapide, qui fait plaisir puisque ça fait bien longtemps qu'on n'en avait pas eu un de cet acabit !
Setlist Gamma Ray : 01. Anywhere in the Galaxy . Queensrÿche (Blaster). Queensrÿche ! Voilà un groupe attendu. Depuis un certain temps, les Américains font beaucoup parler d'eux, et pas forcément en bien, les derniers albums ont régulièrement subi la controverse quant à leur qualité (on pourrait même dire tous leurs albums depuis la deuxième moitié des années 90 d'ailleurs), puis il y a eu les tensions, les prestations live de qualité discutable, et finalement le limogeage assez violent de Geoff Tate. Queensrÿche : un groupe qui a un empire (facile !) à reconstruire et un public à reconquérir. Evidemment, quand je dis Queensrÿche je devrais peut-être préciser de quel Queensrÿche il s'agit étant donné que Geoff a décidé d'utiliser le même nom de son côté. Là, il s'agit bien du groupe comptant trois membres de la formation originelle et le nouveau chanteur Todd La Torre. Et est-ce que ça marche ? Oui, plutôt. Même si, à mon humble avis, la prestation des Américains manque un peu de fougue et de chaleur. Par contre, niveau vocal, c'est impressionnant, on n'avait pas entendu du Queensrÿche chanté de la sorte depuis.. une éternité ! Gros son, éclairages sobres, aucun artifice, assez peu de communication avec le public (sauf vers la fin où Todd se fendra d'un long discours pour expliquer leur vision du "vrai" Queensrÿche, clamer leur retour et remercier les fans) et une belle maîtrise sont au programme. Le groupe m'enchante quand il reprend Queen of the Reich en ouverture, des titres d'Operation Mindcrime comme Speak, The Needle Lies ou Eyes of a Stranger, ou les excellentes Walk in the Shadows ou Empire. En revanche, le milieu de set est un peu plombé (à mon goût) par des morceaux que je ne trouve pas inintéressants mais pas forcément très évidents en live. En effet, le groupe a voulu proposer des raretés (principalement de l'album The Warning) ce qui est une bonne chose sur le papier, mais Take Hold Of The Flame et The Prophecy mises à part, ces compos ne se révèlent pas franchement palpitantes sur scène. j'aurais préféré un peu plus de titres de Mindcrime ou Empire (Best I Can, Jet City Woman...) plus entraînants et chaleureux. Enfin, ce n'est que mon avis. Setlist Queensrÿche : 01. Queen of the Reich
. Helloween (Fifi). C'est sur le For Those About To Rock d'AC/DC que nous patientons avant de découvrir la prestation d'Helloween, qui viendra clôturer cette troisième journée, ainsi que le festival.
Setlist Helloween : 01. Wanna Be God
Voilà, le spectacle s'achève, nous quittons le Lotto Mons Expo. Cette édition 2013 du Power Prog Metal Fest fut une incontestable réussite, l'organisation s'est surpassée, proposant une remarquable affiche, faite de formations musicalement très diversifiées, qui ont rempli nos têtes de souvenirs visuels et sonores qui ne sont pas prêts de s'estomper ! Un grand bravo aux organisateurs et à tous les bénévoles pour ces trois mémorables journées et tous nos remerciements pour les accréditations et les interviews ! Venez donc discuter de ce concert, sur notre forum ! |
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